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Syrie

Syrie: Kerry parle d'une action militaire ciblée, sans troupes au sol

Le secrétaire d'Etat John Kerry, le 30 août.

Le secrétaire d'Etat John Kerry, le 30 août. - -

Les modalités d'une intervention militaire en Syrie ont été précisées par le secrétaire d'Etat américain John Kerry, vendredi soir, lors d'une conférence de presse.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a évoqué vendredi une action ciblée sans troupes au sol contre la Syrie, accusée d'avoir perpétré des attaques aux armes chimiques contre son peuple.

La Maison Blanche a par ailleurs affirmé avoir la "forte certitude" que le régime syrien était responsable de l'attaque aux armes chimiques qui a fait selon eux 1.429 dont 426 enfants morts près de Damas le 21 août.

La France et la Ligue arabe alliées des Etats-Unis

Lors d'une déclaration solennelle à la presse, John Kerry a parlé d'une réponse militaire "ajustée" et qui ne serait pas "infinie" dans le temps.

Le président américain Barack Obama "a dit très clairement que, quelle que soit la décision qu'il prendra sur la Syrie, elle ne ressemblera en rien à l'Afghanistan, l'Irak ou même la Libye. Il n'y aura pas de troupes au sol", a insisté John Kerry.

Pour cette possible opération militaire, le chef de la diplomatie américaine a cité des alliés possibles comme la France, la Ligue arabe et l'Australie.

Il a également estimé que cette opération serait un message envoyé à l'Iran et au Hezbollah, soutiens militaires de Damas.

Ne pas répéter les erreurs de l'Irak

John Kerry a également assuré que forts de l'expérience de l'invasion de l'Irak il y a dix ans fondée sur de faux renseignements sur des armes de destructions massive, les Etats-Unis ne commettraient pas la même erreur.

"Nos services de renseignement ont passé en revue et repassé en revue soigneusement les informations sur cette attaque" chimique en Syrie le 21 août. "Cela a été fait de manière plus attentive que lors de l'expérience de l'Irak. Nous ne répèterons pas ce moment", s'est engagé John Kerry.

Selon un rapport du renseignement américain diffusé par la Maison Blanche et disant s'appuyer sur de "multiples" sources, le gouvernement de Bachar al-Assad a eu recours à des gaz neurotoxiques dans cette attaque, dont il est "hautement improbable" qu'elle ait été commise par les rebelles.

D. N. avec AFP