BFMTV
États-Unis

Mur budgétaire : Obama s'en prend aux républicains

Barack Obama n'a pas épargné ses adversaires républicains samedi, dans un entretien à la chaîne NBC.

Barack Obama n'a pas épargné ses adversaires républicains samedi, dans un entretien à la chaîne NBC. - -

Barack Obama a affirmé que l'intransigeance des républicains avait provoqué la crise du "mur budgétaire", alors que les élus du Congrès tentaient dimanche d'arracher un accord de toute dernière minute pour éviter aux Etats-Unis une cure d'austérité brutale.

La crise du "mur budgétaire", conséquence de l'intransigeance des républicains ? C'est en tout cas ce qu'a affirmé Barack Obama samedi dans un entretien à la chaîne de télévision NBC. Un entretien au cours duquel le président américain a assuré que ses adversaires politiques, qui contrôlent une partie du Congrès, n'arrivaient pas à accepter l'idée que "les impôts des Américains les plus riches devraient augmenter un petit peu".

>> Obama : "Les plus riches doivent payer un peu plus d'impôts"

Barack Obama, qui depuis sa réélection négocie avec les républicains un accord qui éviterait l'entrée en vigueur le 1er janvier de hausses d'impôts généralisées et de coupes claires dans les dépenses de l'Etat, a déploré que la protection des revenus des contribuables les plus aisés "semble être leur seul thème unificateur".

"Ils disent que leur priorité est de faire en sorte de traiter sérieusement du déficit, mais la façon dont ils se comportent semble montrer que leur seule priorité est de faire en sorte que les allègements fiscaux des Américains les plus riches soient protégés", a-t-il martelé lors de cet entretien enregistré samedi.

Obama menace

Alors que les chefs de file républicain et démocrate du Sénat tentaient dimanche d'accoucher d'un compromis de dernière minute Barack Obama s'est gardé de tout pronostic. "J'étais modérément optimiste vendredi, mais il n'y a apparemment pas encore d'accord", a-t-il noté au sujet de cette énième crise depuis que les républicains ont pris le contrôle de la Chambre il y a deux ans.

Le Sénat et la Chambre devaient tenir tous deux dimanche de rares sessions spéciales, à quelques heures de l'échéance. Si leurs efforts étaient infructueux, les mesures d'austérité qui se mettraient automatiquement en oeuvre risqueraient de faire retomber la première économie mondiale dans la récession, ont prévenu des économistes.

Vendredi, le président américain a prévenu que si un compromis n'était pas trouvé, il demanderait à Harry Reid, chef de la majorité démocrate du Sénat, de présenter un texte de loi pour bloquer les hausses d'impôts automatiques et de le soumettre au vote. Les républicains seraient ainsi forcés de prendre la responsabilité d'un blocage.