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États-Unis

Obama : "les plus riches doivent payer un peu plus d'impôts"

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La lutte contre le déficit public et les hausses d'impôts qui s'ensuivent ne sont pas l'apanage des pays européens, estime le président américain.

A l'instar de son homologue français qui a institué une "contribution exceptionnelle sur la fortune", le président américain Barack Obama a souligné vendredi qu'il était indispensable que "les Américains les plus riches paient un peu plus d'impôts".

Le but est de parvenir à une réduction du déficit, a-t-il précisé lors d'une allocution à la Maison Blanche après sa réélection mardi.

"La majorité des Américains d'accord avec mon approche"

Nettement réélu mardi face au républicain Mitt Romney, Barack Obama, lors de cette intervention courte et énergique dans la salle d'apparat de la Maison Blanche, a estimé que les Américains avaient soutenu sa conception de la lutte contre les déficits et la dette. "Cela a été un débat central pendant cette élection, cela a été débattu à l'envi. Mardi soir, il s'est avéré que la majorité des Américains étaient d'accord avec mon approche", a affirmé le président.

"Les gens comme moi qui gagnent plus de 250.000 dollars"

Reprenant ses arguments de campagne, il a indiqué qu'il refuserait de "demander aux étudiants et à la classe moyenne de rembourser tout le déficit alors que des gens comme moi, qui gagnent plus de 250.000 dollars (par an) ne se voient pas demander de payer un sou d'impôts de plus. Ça, je ne le ferai pas".

Négociations sous la menace de coupes automatiques

Plus tôt vendredi, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, avait réitéré son opposition à toute hausse d'impôts sur les ménages les plus aisés, estimant qu'"augmenter les impôts ralentira notre capacité à créer les emplois que tout le monde veut créer".

Exécutif démocrate et républicains du Congrès vont entamer des négociations sur le "mur budgétaire" de janvier 2013, qui doit voir l'entrée en vigueur automatique de coupes budgétaires et de hausses d'impôts pour tous les ménages, une disposition légale mais que les deux partis souhaitent éviter.

David Namias avec AFP