BFMTV
États-Unis

Le ministre américain de la Justice estime que le chef du groupe Wagner est un "criminel de guerre"

Le ministre américain de la Justice Merrick Garland à Washington le 9 septembre 2021

Le ministre américain de la Justice Merrick Garland à Washington le 9 septembre 2021 - Mandel NGAN © 2019 AFP

L'homme d'affaires de 61 ans, qui a fait fortune dans la restauration, a admis récemment avoir fondé en 2014 le groupe Wagner, milice privée de mercenaires qui officie notamment en Ukrainien.

Le ministre américain de la Justice a estimé ce mercredi que le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, était "un criminel de guerre". "Je pense que l'on a plus que les éléments nécessaires pour justifier mon sentiment", a déclaré Merrick Garland lors d'une audition au Sénat.

Le groupe Wagner "est responsable d'attaques contre les Ukrainiens dans le Donbass, notamment en utilisant des prisonniers de camps russes comme chair à canon", a déclaré le ministre du président démocrate Joe Biden.

"Ce qu'ils font est inimaginable et nous devons faire tout notre possible pour les en empêcher", a-t-il encore dit, en promettant d'aider la justice ukrainienne à enquêter sur ces crimes.

Enquête pour "crimes de guerre"

Le procureur général d'Ukraine, Andriï Kostine a annoncé récemment l'ouverture d'une enquête pour "crimes de guerre" contre Evguéni Prigojine.

L'homme d'affaires de 61 ans, qui a fait fortune dans la restauration, a admis récemment avoir fondé en 2014 le groupe Wagner mais aussi avoir créé une "ferme à trolls" pour mener des campagnes de propagande sur internet. Il a d'ailleurs été inculpé en 2018 aux Etats-Unis pour ingérence dans les élections de 2016.

Organisation criminelle

Le groupe Wagner a été désigné par les Etats-Unis comme une organisation criminelle internationale transnationale, au même titre que les mafias italienne ou japonaise, et des élus du Congrès pressent pour qu'il soit désormais qualifié de "groupe terroriste".

Lors de son audition, Merrick Garland a également dit que les États-Unis "soutenaient" les efforts européens déployés à la Haye, où un "centre international de coordination pour la poursuite du crime d'agression" doit entamer ses travaux à l'été.

"Quant à la création d'un tribunal spécial, il y a des inquiétudes que nous devons prendre en compte sur la manière dont cela pourrait affecter nos propres troupes", a-t-il toutefois ajouté.

S.R. avec AFP