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Guerre en Ukraine: pas de chars américains Abrams fournis à Kiev dans l'immédiat

Un soldat américain et un char M1A2 Abrams à Gdynia (Pologne), le 3 décembre 2022 (Photo d'illustration).

Un soldat américain et un char M1A2 Abrams à Gdynia (Pologne), le 3 décembre 2022 (Photo d'illustration). - MATEUSZ SLODKOWSKI

Un responsable du Pentagone a justifié cette non-livraison de chars lourds et avancés par des questions de maintenance et de formation.

Les Etats-Unis ne sont pas prêts à fournir à l'Ukraine leurs chars lourds les plus avancés, les Abrams, a déclaré mercredi un haut responsable du Pentagone, justifiant ce refus par des questions de maintenance et de formation.

L'Ukraine réclame depuis des semaines aux Occidentaux des chars modernes pour repousser l'invasion russe, mais ceux-ci n'ont pour le moment envoyé que des chars légers et des blindés de transports de troupes.

"Je ne pense pas que nous en soyons là", a déclaré le numéro trois du Pentagone, Colin Kahl, questionné au cours d'un point de presse sur l'éventualité d'un envoi de chars Abrams à Kiev après l'annonce le week-end dernier du Royaume-Uni, qui a été le premier pays à promettre des chars lourds, des Challenger 2.

La livraison de chars Leopard également bloquée

"Le char Abrams est un équipement très compliqué. Il est cher, il requiert une formation difficile, il a un moteur d'avion à réaction. Je crois qu'il consomme 11 litres de kérosène au km", a souligné Colin Kahl, sous-secrétaire à la Défense pour la stratégie. "Ce n'est pas le système le plus facile à entretenir", a-t-il ajouté, sans toutefois exclure un changement de la position américaine à l'avenir.

Il a aussi noté que le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a jusqu'ici soigneusement évité de fournir aux Ukrainiens des armements qu'ils "ne peuvent pas réparer, qu'ils ne peuvent pas entretenir et qu'ils ne peuvent pas se permettre à long terme parce que cela n'a aucun intérêt".

Selon plusieurs médias américains et allemands, l'Allemagne refuse de livrer ses chars de combat Leopard à Kiev tant que Washington n'en aura pas fait autant avec ses Abrams.

H.G. avec AFP