Débat républicain: Trump ne fait plus peur
Les candidats républicains se sont affrontés mardi soir pour un nouveau débat qui a mis en lumière la division de leur camp entre réalistes et extrémistes. Donald Trump a voulu frapper très fort d'entrée en rappelant qu'il construirait un mur à la frontière avec le Mexique - "ce mur sera un grand succès" - et qu'il renverrait chez eux 11 millions d'immigrés illégaux.
Sauf que cette fois, il s'est fait immédiatement contrer par ses concurrents sur la tribune. Par John Kasich, l'ancien gouverneur de l'Ohio, qui a qualifié son plan de "stupide". Et surtout par Jeb Bush, qui a rassemblé tout son courage pour dire au bouillant milliardaire qu'on ne pouvait pas déporter comme ça 11 millions de personnes, femmes et enfants.
Les modérés contre Trump
Donald Trump ne fait plus peur. Ses rugissements et ses débordements sont de moins en moins imprévisibles. S'il a reçu le soutien de Ted Cruz, il a vu se dresser contre lui une coalition des modérés Bush, Kasich et Rubio.
Au delà de cet affrontement idéologique ce débat n'a pas dégagé de vainqueur évident. Il a juste permis aux candidats secondaires de briller plus que d'habitude: Rand Paul, Ted Cruz et à nouveau le très éloquent Marco Rubio, l'actuelle coqueluche des commentateurs qui, contrairement au débat précédent, ne s'est pas accroché avec son mentor Jeb Bush.
Hué après une pique lancée à Fiorina
En tout cas, Donald Trump semblait nerveux en fin de débat. Il s'en est pris à la candidate Carly Fiorina: "pourquoi est ce qu'elle interrompt tout le temps les gens", a-t-il lancé, l'air mauvais, sans même la regarder. Une saillie qui a détoné dans un débat par ailleurs courtois. Une saillie qui a également valu à Trump de se faire huer par la salle.
Quant à Hillary Clinton, aussitôt le débat terminé, elle a publié un tweet montrant une courte vidéo d'elle-même visiblement peu impressionnée par la performance de ses adversaires.