BFMTV
Amérique Latine

Mort de Chavez: l'Amérique latine lui rend hommage

Hugo Chavez est mort mardi 5 mars à Caracas.

Hugo Chavez est mort mardi 5 mars à Caracas. - -

Après la disparition d’Hugo Chavez mardi soir, les réactions attristées affluent au Venezuela. Dans le reste du monde, l'émotion alterne avec une certaine retenue.

Dans le concert des nations, Hugo Chavez aimait jouer sa propre partition. A Cuba, dont il se sentait très proche, un deuil national de trois jours vient d’être décrété tandis qu’en Amérique du Sud la mort de celui qui incarnait une certaine forme de lutte a beaucoup ému.

"Les oligarchies et l’Empire doivent sûrement être heureux et fêter la nouvelle, pendant que souffrent les peuples qui luttent pour leur liberté, qui luttent pour leur dignité à travers l’unité et en travaillant pour l’égalité", a dénoncé Evo Morales, le président bolivien.

Parmi les soutiens d’Hugo Chavez: Vladimir Poutine a salué un homme "hors du commun", l'Iranien Mahmoud Ahmadinedjad a affirmé que le chef d’Etat vénézuélien était mort d’une maladie suspecte, tandis que Bachar-el-Assad a perdu l’un de ses rares soutiens.

Les pays occidentaux tout en sobriété

En Chine aussi on regrette un homme qui incarnait la résistance contre l’impérialisme américain.

“Le Président Hugo Chavez était un combattant anti-américain, nous sommes désolés de sa mort", affirme le Général Dong Shumin, délégué de l’Assemblée nationale populaire de Chine. "Les pays du tiers monde et ceux d’Amérique du sud ont beaucoup de respect pour lui. C’est une grande perte pour le Venezuela, l’Amérique du Sud et nous."

Les pays occidentaux se montrent eux, beaucoup plus réservés. L’Union Européenne, par exemple, note sobrement le développement social du Venezuela.

Enfin, aux Etats-Unis - cible favorite d’Hugo Chavez - si Barack Obama a affirmé soutenir les Vénézuéliens, des élus républicains eux, se sont félicités de cette disparition. Ils ont même estimé que le Venezuela venait de se débarrasser d’un tyran.

A LIRE AUSSI:

>> Mort de Chavez: réactions contrastées à gauche

>> Nicolas Maduro, l'héritier contesté d'Hugo Chavez

Baptiste Besson