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Libération de Florence Cassez : quand les politiques se disputent les lauriers

Nicolas Sarkozy s'est dit "ému et heureux" à l'annonce de la libération de Florence Cassez

Nicolas Sarkozy s'est dit "ému et heureux" à l'annonce de la libération de Florence Cassez - -

Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous deux œuvré à leur manière pour sortir la Française de sa geôle mexicaine. Mais les soutiens du premier reprochent aujourd’hui au Président Hollande son manque de considération, tandis que le camp Hollande salue une "stratégie de la discrétion".

Le spectre de la récupération politique. Alors que l’ensemble des partis politiques et du gouvernement se félicitent du retour de Florence Cassez sur le territoire français après sept ans d’incarcération dans une prison mexicaine, les dissensions commencent déjà à se faire entendre.

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Nicolas Sarkozy, qui avait suivi l’affaire de près, s’engageant personnellement pour la libération de la Française quitte à provoquer une crise diplomatique entre Paris et Mexico, a accueilli la nouvelle avec émotion, en toute discrétion. Il a ainsi tenu à féliciter Florence Cassez peu après sa libération mercredi soir par téléphone. La Française lui avait demandé d’être à Roissy à son retour, mais ils ont décidé de se voir en privé dans les prochains jours.

Un "volontarisme" moins efficace

La droite, elle, a tenu à rappeler la mobilisation de son ancien chef, reprochant à François Hollande le manque de considération pour l’ancien Président : "Ce que je trouve un peu dommage de la part de François Hollande, c’est que, en remerciant la France, il n’est pas cité Nicolas Sarkozy qui a été quand même à l’œuvre dans cette libération", a fustigé Rachida Dati au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, ce jeudi matin.

Même son de cloche du côté de Claude Guéant, l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy : "Ce que j’ai peu goûté, je dois dire, ce sont des commentaires qui sont prêtés à son entourage, selon lesquels, heureusement que François Hollande est arrivé avec sa méthode".

A plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy avait reçu les parents de Florence Cassez. En 2011, il lui avait dédié l’année du Mexique en France, ce qui entraînera son annulation par l’ancien président Calderon.

Un "volontarisme" moins efficace que la discrétion version Hollande, dénonce le Président du Sénat, Jean-Pierre Bel : "Le président de la République a, je crois, permis, par ses bonnes relations, par ses contacts excellents qu’il a eu avec le président du Mexique, que cette stratégie de la discrétion, des petits pas, débouchent sur cette confiance que nous mettions en la décision de la Cour suprême".

Polémique écartée par la mère de Florence Cassez, qui a tenu à remercier les deux présidents pour leur soutien.

Thomas Roure (article) et Aymeric Barrault (sujet vidéo)