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Amérique Latine

Entre pétrole et corruption: l'économie selon Chavez

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Le président vénézuélien, mort à Caracas, mardi, des suites d'un cancer, laisse derrière lui une économie dévastée.

Avec la mort d'Hugo Chavez, survenue mardi, le Venezuela plonge dans une période d'incertitude avant une élection présidentielle anticipée, qui doit intervenir dici à trente jours. Parmi les chantiers majeurs, celui de l'économie, que Chavez laisse très fragilisée.

Économie pétrolière

Le Venezuela est l'une des terres les plus fertiles en pétrole de toute la planète. Un épais matelas d'or noir qui tient à lui seul toute l'économie du pays. "Toute la spéculation au Venezuela repose sur cette économie dépendante du pétrole, parce que tout le monde ici est à la recherche du profit", explique l'analyste économique Asdrubal Oliveros.

"Quand les prix du pétrole sont élevés, le retour sur investissement est rapide et très rentable. Mais lorsque les prix chutent, le modèle s'effondre", poursuit-il.

Dette record

En parallèle, le Venezuela est marqué par une dette record. Aujourd’hui, 70% de ce que consomme le pays est importé et sa dette a rarement été aussi élevée. En cause, la corruption et la menace permanente de l’expropriation des sociétés privées, qui dissuadent les entreprises étrangères de s’installer dans le pays.

Les chantiers sont abandonnés par dizaines, les coupures d’eau et d’électricité sont systématiques et les pénuries alimentaires régulières. "Rien ne prouve que la performance financière des entreprises est meilleure, de même que la qualité des biens et des services produits", estime l'économiste José Manuel Puente. "Je pense que l'expropriation était utilisée pour des raisons idéologiques et politiques et non pas pour des raisons économiques".


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Igor Sahiri