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Amérique Latine

Crise sociale: le Chili renonce à organiser la COP 25 et le sommet de l'APEC 

Le président chilien Sebastian Piñera adressait un message à la nation, le 30 octobre 2019

Le président chilien Sebastian Piñera adressait un message à la nation, le 30 octobre 2019 - Pedro Lopez / AFP

Dans un contexte de profonde crise sociale, le président chilien Sebastian Piñera a annoncé que le pays renonçait à organiser la COP25, la conférence mondiale sur le climat, et le sommet de l'APEC, le forum de Coopération économique Asie-Pacifique.

Le Chili renonce à organiser la conférence mondiale sur le climat COP25 qui devait s'y tenir en décembre, ainsi que le sommet du forum de Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en raison du mouvement de contestation qui agite le pays, a annoncé le président Sebastian Piñera mercredi.

"C'est avec un profond sentiment de douleur, parce que c'est douloureux pour le Chili, que notre gouvernement a décidé de ne pas organiser le sommet de l'Apec (...), ni celui de la COP25", a déclaré le chef de l'Etat conservateur. Le sommet de l'Apec devait avoir lieu à Santiago les 16 et 17 novembre et la COP25 du 2 au 13 décembre.

Le contexte de crise empêche la tenue des deux sommets

Le Chili est depuis 12 jours secoué par un mouvement de contestation inédit contre les inégalités socio-économiques avec des manifestations qui ont parfois été émaillées de violences à Santiago et dans d'autres villes. Malgré un remaniement par le président chilien qui a remplacé un tiers du gouvernement, dont les ministres très critiqués de l'Intérieur, de l'Economie et des Finances, la crise sociale ne semble pas aller vers l'apaisement et de nouvelles manifestations s'organisent dans le pays.

"Cela a été une décision très difficile à prendre. Une décision qui nous cause énormément de peine parce que nous comprenons parfaitement l'importance de l'APEC et de la COP pour le Chili et pour le monde entier", a poursuivi Sebastian Piñera, en fonction depuis mars 2018.

Environ 25.000 délégués étaient attendus à la COP25 à Santiago, dont la jeune militante suédoise pour le climat Greta Thunberg. Le président américain Donald Trump avait quant à lui laissé entendre lundi que la signature d'un accord commercial avec Pékin aurait pu intervenir avant le sommet de l'APEC, un forum économique qui réunit une vingtaine de pays riverains du Pacifique.

J. G. avec AFP