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Tragédie au Brésil: l'enquête s'accélère, quatre personnes en garde à vue

La boîte de nuit Kiss où un incendie s'est déclaré samedi 26 janvier 2013 au Brésil

La boîte de nuit Kiss où un incendie s'est déclaré samedi 26 janvier 2013 au Brésil - -

Les propriétaires de la boîte de nuit ainsi que deux membres du groupe qui se produisait ce soir-là ont été entendus lundi.

Quatre personnes en garde à vue ont répondu lundi de la cascade de négligences à l'origine de la tragédie de la discothèque incendiée au Brésil, où les familles ont enterré leurs morts à 500 jours du coup d'envoi du Mondial de football.

Les enquêteurs de Santa Maria (sud) tentent de démêler l'écheveau des responsabilités dans le drame de la discothèque Kiss, où des centaines d'étudiants ont été pris au piège d'un nuage de fumée toxique provoqué par un spectacle pyrotechnique pendant un concert. Bilan définitf, actualisé lundi soir : 231 morts.

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Un feu de Bengale, cause probable

La police a d'abord placé en garde à vue l'un des deux propriétaires, ainsi que deux membres du groupe de country brésilienne qui se produisait dans la discothèque : le chanteur, qui, selon les témoins, a provoqué l'incendie en jetant un feu de Bengale, et le responsable de la sécurité du groupe.

Dans l'après-midi, le second patron de la discothèque, également visé par un mandat d'arrêt, s'est livré à la police.

"Nous pensons que la cause la plus plausible de l'incendie est l'engin pyrotechnique utilisé par le groupe, qui aurait mis le feu au plafond", a déclaré à l'AFP le commissaire de police Sandro Meinerz.

Licence périmée

Pendant sa garde à vue, l'un des patrons du Kiss a reconnu que sa licence était périmée depuis août, tout en ajoutant qu'il avait demandé son renouvellement, selon la police. Il a accusé le groupe musical d'être responsable de la tragédie.

Ce dernier a enfin nié avoir ordonné aux vigiles du Kiss de bloquer la sortie de la discothèque au début du drame, et d'avoir retiré du local l'ordinateur disparu sur lequel sont enregistrées les images des caméras de sécurité de la discothèque, selon le commissaire Meinerz.