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Incendie d'une discothèque au Brésil : 233 morts

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233 personnes sont mortes samedi soir, dans l'incendie d'une boîte de nuit, à Santa Maria, une ville du sud du Brésil. 116 personnes ont également été blessées. Il s'agit d'un des incendies de ce genre les plus meurtriers depuis 2000.
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Selon les dernières informations, 233 personnes sont mortes dans l'incendie d'une discothèque à Santa Maria, une ville du sud du Brésil, dans la nuit de samedi à dimanche, selon le responsable de la police militaire de la région. Le nombre de victimes a été abaissé, un précédent bilan faisant état de 245 morts. 116 personnes ont également été blessées.

La plupart des victimes sont mortes asphyxiées dans l'incendie de cette discothèque du centre de Santa Maria, une ville universitaire de l'Etat du Rio Grande do sul (extrême sud).

Mouvement de panique

"Les pompiers ont encerclé les lieux. La principale cause des décès est l'asphyxie car les jeunes pris de panique se sont piétinés", a dit le commandant des pompiers, Silvia Fucks, citée par le site d'informations G1.
Selon le commissaire de Santa Maria, Marcelo Arigoni, les corps ont été transportés au centre sportif municipal qui sert de chapelle ardente.

Selon des témoins, l'incendie a commencé vers 2 heures du matin (4 heures GMT) dans la discothèque Kiss, qui a une capacité de plus de mille places et sert souvent pour des fêtes d'étudiants, selon la presse. L'incendie a été contrôlé vers 7 heures locales.

"L'horreur"

"Cela a été une horreur. J'ai perdu un ami très proche. Les sorties de secours étaient insuffisantes; c'était la panique, j'ai perdu de vue mon ami dans la confusion", a déclaré à la TV Band news un jeune dentiste survivant.

Selon un étudiant, Janio Vieira, "le feu a commencé sur l'estrade et s'est propagé très rapidement".
"J'étais près de la sortie de secours et j'ai réussi à sortir", a dit le jeune, qui avait des difficultés à parler, encore sous le choc.

Show pyrotechnique

Le feu aurait commencé quand le chanteur d'un groupe a fait une sorte de petit show pyrotechnique avec un feu de bengale. Des étincelles ont atteint la mousse d'isolement du plafond acoustique et les flammes se sont rapidement propagées à l'établissement, selon des témoignages.

Les familles des victimes arrivaient désespérées, en quête d'informations, sur les lieux de la tragédie déjà décrite comme la "pire de l'Etat du Rio Grande do Sul".
Les trois hôpitaux de la ville et d'autres de la région reçoivent les blessés, selon le secrétaire à la santé de l'Etat, Ciro Simoni.

La présidente Dilma Rousseff qui a vécu une grande partie de sa vie politique dans cet Etat a déploré la catastrophe et a annoncé qu'elle se rendrait sur les lieux.

A.S. avec AFP