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Zimbabwe: le chef de l'opposition rejette de "faux résultats non vérifiés"

Nelson Chamisa, leader de l'opposition, a dénoncé les résultats annonçant sa défaite à l'élection présidentielle face à Emmerson Mwangwana

Nelson Chamisa, leader de l'opposition, a dénoncé les résultats annonçant sa défaite à l'élection présidentielle face à Emmerson Mwangwana - Zinyange AUNTONY / AFP

La Commission électorale du Zimbabwe a annoncé jeudi la victoire du président en place Emmerson Mnangagwa, résultat que conteste Nelson Chamisa le leader de l'opposition. La violente répression par l'armée des contestations populaires, après l'annonce des résultats des élections législatives en début de semaine, a fait six morts.

Le chef de l'opposition au Zimbabwe, Nelson Chamisa, a rejeté vendredi ce qu'il a qualifié de "faux résultats non vérifiés" après l'annonce de sa défaite à la présidentielle face au dirigeant sortant Emmerson Mnangagwa. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) a annoncé des résultats partiels, selon lesquels Emmerson Mnangagwa l'aurait emporté avec 50,8% des voix dès le premier tour.

"Le scandale de la ZEC qui a publié de faux résultats non vérifiés est regrettable", a-t-il écrit sur Twitter. Il accuse la ZEC d'avoir refusé à son parti, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC). "La ZEC doit publier des résultats corrects validés par les parties" réclame-t-il, ajoutant que "le degré d'opacité, le manque de vérité, la décomposition morale et l'absence de valeurs sont confondants".

De son côté, Emmerson Mnangagwa a salué un "nouveau départ" pour le pays, appelant à s'unir "dans la paix, l'unité et l'amour" pour "bâtir ensemble un nouveau Zimbabwe".

Des élections sous haute tension

Après l'annonce des résultats des élections législatives, largement remportées par le parti au pouvoir, de nombreux manifestants avaient exprimé leur mécontentement dans les rues d'Harare, la capitale du pays. La police et l'armée avaient alors été déployées dans la ville, réprimant avec force la contestation. Des coups de feux tirés par les militaires sur la foule avaient fait six morts parmi les civils aux dernières nouvelles, un premier bilan faisant état de trois morts.

Premières élections organisées dans le pays depuis la démission de Robert Mugabe, resté au pouvoir pendant trente-sept ans, les élections générales zimbabwéennes ont fortement divisé le pays. Emmerson Mnangagwa lui avait succédé après l'avoir écarté du pouvoir lors d'un coup de force réalisé avec l'aide de l'armée.

L.D., avec AFP