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Zimbabwe: le président Mnangagwa appelle à résoudre "pacifiquement les différends" avec l'opposition

Les premières annonces de résultats de l'élection présidentielle ont déclenchée des vagues de manifestations à Harare, capitale du Zimbabwe, sévèrement réprimées par la police et l'armée

Les premières annonces de résultats de l'élection présidentielle ont déclenchée des vagues de manifestations à Harare, capitale du Zimbabwe, sévèrement réprimées par la police et l'armée - Zinyange AUNTONY / AFP

Trois personnes ont été tuées mercredi par l'armée, qui a ouvert le feu sur des civils contestant dans la rue la première annonce des résultats de l'élection.

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a appelé jeudi à "résoudre pacifiquement" les différends avec l'opposition, au lendemain d'une répression meurtrière de l'armée contre des manifestants qui dénonçaient des fraudes aux élections générales. Des premières annonces l'avaient donné vainqueur mercredi face à Nelson Chamisa, leader de l'opposition.

"Il est plus important que jamais que nous soyons unis et que nous nous engagions à résoudre nos différends pacifiquement" et ce "dans le cadre de la loi", a-t-il déclaré. "Nous avons été en contact avec Nelson Chamisa pour discuter de la façon de désamorcer la situation", a-t-il ajouté sur son compte Twitter.

Le président Mnangagwa a par ailleurs réclamé une "enquête indépendante" sur "les événements tragiques" de la veille, afin que "les responsables soient jugés".

Pas de tolérance envers la contestation

Mercredi soir, le ministre de l'Intérieur avait toutefois averti qu'il n'y aurait pas de tolérance envers la contestation dans la rue des résultats de l'élection présidentielle. Il s'était engagé à réprimer d'éventuelles nouvelles manifestations, déclarant que "l'opposition a peut-être interprété" la "compréhension" du gouvernement "comme de la faiblesse", et ajoutant qu'ils étaient en train "de faire une grosse erreur". Dans la journée, l'armée avait ouvert le feu sur les civils dans les rues d'Harare, capitale du pays, faisant trois morts.

Le pays organise ses premières élections générales depuis la démission de Robert Mugabe, resté au pouvoir pendant près de 40 ans. Poussé à quitter son poste après un coup de force de son parti, soutenu par l'armée, il s'était vu remplacé par Emmerson Mnangagwa en novembre dernier.

L.D., avec AFP