Mali : une amorce de dialogue nord-sud ?
Au Mali, les opérations militaires contre les groupes terroristes se poursuivent. La France a appelé mercredi Bamako à "engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord et les groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali".
Il s’agit principalement des Touaregs du mouvement national de libération de l’Azawad, le MNLA. Ce sont eux, qui, début 2012, ont lancé une insurrection pour obtenir l’indépendance de la partie nord du Mali, cette région nommée Azawad. Une revendication désormais oubliée par le MNLA, prêt à négocier avec les autorités maliennes.
Une feuille de route pour l'après-guerre
Mardi, le parlement malien avait déjà adopté une feuille de route pour l’après-guerre, prémices de discussions. Une nouvelle phase rendue possible par les avancés militaires et les échecs des islamistes d’Aqmi et du Mujao.
"Jusqu’ici, on étrait brouillé par la présence des salafistes qui ces derniers temps occupaient le nord, explique Pierre Boilley, du Centre d'études des mondes Africains. La France est présente sur place. Si le Mali en profite pour s’entendre avec ces communautés et ouvrir des négociations, on rentre dans quelque chose de nouveau, qui peut ouvrir la voie à des élections présidentielles et législatives".
Mais attention, prévient Pierre Boilley : les accords et de futures élections devront être garantis par la communauté internationale, à commencer par la France, pour rassurer toutes les parties.