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Coup d'État au Niger: 600 Français ont manifesté le désir de quitter le pays et d'être évacués

Des personnes, notamment des ressortissants français, à l'aéroport de Niamey (Niger) le 1er août 2023.

Des personnes, notamment des ressortissants français, à l'aéroport de Niamey (Niger) le 1er août 2023. - BFMTV

Au moins 600 Français et des ressortissants européens ont demandé à être évacués du Niger, déstabilisé depuis près d'une semaine par un coup d'État.

Près d'une semaine après le coup d'État au Niger, 600 Français ont manifesté leur désir de quitter le pays et d'être évacués, a indiqué le Quai d'Orsay ce mardi, alors que la France a commencé ses opérations pour l'évacuation de ses ressortissants du pays.

Des ressortissants de plusieurs pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Luxembourg et Grèce) ont également fait savoir qu'ils souhaitaient être évacués.

Trois avions (des Airbus A330 et A330 MRTT) sont partis dans la journée d'une base aérienne du sud de la France, pour l'aérodrome civil de Niamey. Le premier a quitté la capitale nigérienne dans la soirée avec 262 personnes à bord, avant de revenir dans l'Hexagone tard dans la nuit.

Opération très courte

Selon les éléments communiqués par le ministère des Affaires étrangères, ce sont essentiellement des Français qui sont à bord du premier avion.

"L'opération est prévue pour durer un temps très court et être mené très rapidement à son terme ce soir et demain", indique le Quai d'Orsay.

Le ministère des Affaires étrangères précise que les États-Unis ont sollicité Paris pour évacuer quelques ressortissants.

Ce n'est pas la première fois que la France évacue des ressortissants étrangers d'un pays déstabilisé. Fin avril, 388 personnes ayant la nationalité d'une trentaine de pays européens, africains, américains et asiatiques avaient été évacuées par l'Armée française du Soudan vers Djibouti.

Un coup d'État au Niger, mené par le général Abdourahamane Tiani, a renversé le président élu Mohamed Bazoum la semaine dernière. Des milliers de manifestants pro-putschistes se sont ensuite réunis dimanche devant l'ambassade de France à Niamey, brandissant des slogans violents et tentant de pénétrer dans l'enceinte du bâtiment. Ils avaient dû être dispersés par des grenades lacrymogènes.

La France, ex-puissance coloniale dans la région et soutien indéfectible du président Bazoum, apparaît comme la cible privilégiée des militaires qui l'ont renversé.

Ulysse Gosset avec Ariel Guez