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Algérie - Le Drian parle d'"acte de guerre"

Le site gazier d'In Amena pourrait réouvrir dans les prochains jours, selon le ministe algérien de l'Energie.

Le site gazier d'In Amena pourrait réouvrir dans les prochains jours, selon le ministe algérien de l'Energie. - -

En Algérie, au lendemain de la conclusion sanglante de la prise d'otage sur le site gazier d'In Amena, il est encore impossible d'établir un bilan des morts.

Vingt-cinq corps d'otages ont été retrouvés et cinq assaillants arrêtés dimanche, au lendemain de la conclusion sanglante de la prise d'otages de quatre jours sur le site gazier d'In Amena. Un premier bilan faisait déjà état de 23 otages tués.

Aucun bilan officiel n'a été communiqué depuis l'annonce par la télévision privée algérienne Ennahar de la découverte dimanche par les forces algériennes de ces 25 corps d'otages.

Le quotidien francophone El Watan, citant dimanche des sources de sécurité, parle d'une "trentaine de corps d'otages étrangers, algériens et de soldats de l'armée algérienne" découverts.

"Revu à la hausse"

Le nombre de victimes risque d'être "revu à la hausse", a affirmé dimanche le ministre de la Communication, Mohamed Saïd, précisant que "les forces spéciales continuent de sécuriser le site gazier de Tiguentourine à la recherche d'éventuelles autres victimes".

Le Japon cherche ainsi toujours à confirmer le sort de dix ressortissants manquants.

"C'était horrible"

Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a quant à lui parlé dimanche d'"un acte de guerre", en raison du nombre de personnes retenues au cours de la spectaculaire prise d'otages.

L'un des otages français a livré son témoignage sur la confusion qui régnait sur le site gazier. Alexandre Berceaux est brièvement revenu dimanche, sur le calvaire de 40 heures qu'il a vécu, caché dans sa chambre. "C'était horrible. Tout était difficile : de se cacher, d'entendre des bruits". Il se souvient du "déclenchement des alarmes" sur le site, mercredi dernier. "Ca tirait de partout." A ce moment, "personne ne savait ce qui se passait" a-t-il expliqué.

Pour Régis Arnoux, PDG de Catering International Services, société pour laquelle travaille Alexandre Berceaux, qui témoignait dimanche sur BFMTV, "on peut penser qu'il y a eu des complicités intérieures".

L'usine gazière pourrait redémarrer dans les "deux prochains jours", a annoncé dimanche le ministre algérien de l'Energie Youcef Yousfi.

Magali Rangin avec AFP