BFMTV
Afrique du Sud

Le procès Pistorius révèle un accusé qui jouait avec le feu

Oscar Pistorius au cinquième jour de son procès, le 7 mars 2014.

Oscar Pistorius au cinquième jour de son procès, le 7 mars 2014. - -

Au cinquième jour du procès d'Oscar Pistorius, qui se tient à Pretoria, en Afrique du Sud, une ancienne petite amie du champion paralympique a dressé à la barre le portrait d'un homme obsédé par les armes à feu.

Un témoignage qui pourrait accabler Oscar Pistorius. Une ex-petite amie du champion paralympique sud-africain a raconté, ce vendredi, au cinquième jour de son procès pour meurtre, comment il avait tiré à travers le toit ouvrant d'une voiture un jour pour se défouler après une altercation avec un policier.

Tirs par le toit ouvrant d'une voiture

Samantha Taylor a ainsi déclaré qu'elle se trouvait avec Pistorius dans une voiture conduite par un ami lorsque celui-ci a été arrêté par la police pour excès de vitesse. "Les policiers ont fait sortir Oscar et Darren (le conducteur) de la voiture. Oscar a laissé son pistolet sur le siège passager", a-t-elle témoigné.

Lorsque le policier a vu l'arme, il l'a saisie. "Oscar était très en colère. Il a dit au policier qu'il n'avait pas le droit de toucher l'arme". Après que les jeunes gens eurent finalement été autorisés à repartir, Oscar et son ami ont dit vouloir tirer sur un feu de circulation pour se défouler. Finalement, "Oscar a tiré par le toit ouvrant de la voiture (...) Darren et Oscar riaient", a ajouté Samantha Taylor, précisant que le toit était ouvert à ce moment-là.

"Une voix d'homme"

Le témoin a également été interrogé par le procureur sur un point crucial des débats depuis deux jours. Il lui a demandé si la voix de Pistorius, lorsqu'il est très en colère ou très anxieux, pouvait être confondue avec celle d'une femme. "J'ai vu Oscar très anxieux (...) je l'ai entendu crier plusieurs fois contre moi, c'était le son d'une voix d'homme", a affirmé la jeune femme. Interrogée à plusieurs reprises, elle a répété à chaque fois que la voix de Pistorius ne pouvait être prise pour une voix de femme.

Lors des débats de la veille et de l'avant-veille, l'avocat de Pistorius a soutenu que les cris entendus par des voisins la nuit du drame n'étaient pas ceux de sa victime Reeva Steenkamp, mais ceux de Pistorius lui-même, dont la voix deviendrait très aiguë sous l'effet de l'émotion.

A.S. avec AFP