Jeune homme tué à Grande-Synthe: un "massacre" pour Xavier Bertrand qui réclame "des réponses dures"

Philippe, un jeune homme de 22 ans, est mort après avoir été retrouvé inconscient dans la nuit du 15 au 16 avril à Grande-Synthe. Alors que deux jeunes mineurs ont été interpellés, le président de la région Hauts-de-France exige ce jeudi 18 avril que les auteurs présumés soient rendus responsables "peu importe leur âge".

"Ce que l'on veut ce sont des actes. On veut faire reculer cette barbarie." Xavier Bertrand, le président (Les Républicains) de la région Hauts-de-France, a réagi ce jeudi 18 avril à la mort de Philippe, un jeune homme de 22 ans, après une agression à Grande-Synthe survenue dans la nuit des 15 et 16 avril.

Une agression, qualifiée par ce dernier de "massacre", qui réclame "des sanctions, des réponses dures" à l'encontre des responsables présumés.

"Ceux qui se sont rendus coupables de ce massacre devront répondre de leurs actes, quel que soit leur âge", fustige le président de la région Hauts-de-France, au micro de BFMTV.

Des jeunes jugés "comme des adultes"

Si les faits ont pu être commis par au moins trois personnes, deux ont pour l'heure été arrêtés: un mineur de 14 ans, dont la garde à vue a été prolongée ce mercredi soir, et un autre mineur, âgé lui de 15 ans. S'ils venaient effectivement à être poursuivis dans cette affaire, l'élu estime qu'ils devraient être jugés "comme des adultes".

Xavier Bertrand appelle d'ailleurs le gouvernement à enclencher "des actes" plutôt que des "mots" et estime que l'idée d'un "Grenelle" de la violence des mineurs, imaginée par Emmanuel Macron, "n'est pas ce qu'il faut".

"Il faut des peines minimum pour casser cette impunité", a avancé ce jeudi matin le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, sur BFMTV.

Kelvyn, le frère de la victime, a dénoncé mercredi une "agression inhumaine" auprès de BFMTV. "Je pense que c’est une bande de barbares qui s’amusent à détruire la vie des gens", a-t-il ajouté.

La municipalité a partagé le lien d'une cagnotte, lancée par les proches de la victime et destinée à "offrir à Philippe un adieu respectueux et apporter du réconfort à sa famille". Son montant dépassait les 20.000 euros ce jeudi matin après avoir fait un bond de plus de 10.000 euros en 24 heures.

Cette agression mortelle fait écho à une autre, survenue à Viry-Châtillon lors de laquelle Shemseddine avait été tué près de son collège le 4 avril dernier par quatre personnes. Le Premier ministre, Gabriel Attal, est d'ailleurs attendu ce jeudi dans la commune pour délivrer un message d'"autorité" 100 jours après son arrivée à Matignon.

Alixan Lavorel