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Inondations dans le Pas-de-Calais: Xavier Bertrand veut que la prise en charge des assurances aille "plus vite"

Xavier Bertrand à Villeneuve d'Ascq (image d'illustration).

Xavier Bertrand à Villeneuve d'Ascq (image d'illustration). - Sameer Al-Doumy / AFP

Le département a été fortement touché par des inondations au mois de novembre dernier. Ce mardi 19 décembre, Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France a demandé à ce que les travaux aillent "plus vite" pour que les gens "puissent rentrer chez eux".

"Il faut aller vite". Dans le Pas-de-Calais, les dégâts causés par les inondations du mois de novembre dernier sont encore bien visibles. Dans les maisons et entreprises sinistrées, les expertises menées par les assurances se poursuivent.

Invité de la matinale de RTL ce mardi 19 décembre, Xavier Bertrand, le président de la région des Hauts-de-France, a expliqué que "98% des expertises" ont déjà été effectuées. Mais l'élu demande à ce que les prises en charge aillent "plus vite" pour que les gens "puissent rentrer chez eux".

3.000 dossiers déposés

Xavier Bertrand a demandé à ce qu'aucun sinistré ne soit "oublié" dans l'expertise ou l'indemnisation. "Il a fallu taper du poing sur la table pour que les expertises aient lieu. Désormais, il faut que tous les frais soient pris en charge par les assureurs", martèle le président de la région au micro de RTL.

Concernant la prise en charge de la franchise de catastrophe naturelle, soit 380 euros, Xavier Bertrand, qui avait annoncé qu'elle serait entièrement prise en charge par la région et le département, est revenu sur le nombre de dossiers.

"3.000 personnes ont déposé un dossier et certaines ont déjà été versées", indique l'ex candidat à la primaire LR.

Pour lui, ce geste était nécessaire. "Si vous mettez 380 euros, vous n'avez pas l'argent au pied du sapin ni sur la table", martèle-t-il.

Pas assez d'entrepreneurs pour les travaux

Une fois l'expertise réalisée, l'heure est aux travaux. Et encore une fois, Xavier Bertrand souhaite accélérer la cadence. "On dit, il y a du travail pour des années, mais les gens n'attendront pas des années", a expliqué l'élu.

Mais avec le nombre important de sinistrés -estimés à près de 10.000 personnes- les chantiers seront conséquents. Sur le sujet, Xavier Bertrand indique "une forte mobilisation des entreprises du bâtiment qui me disent qu'ils vont bosser plus". Mais l'élu ajoute qu'"ils ne travailleront pas jour et nuit".

"Un appel a été lancé pour une mobilisation nationale, en lien avec les chambres des métiers et d'industrie pour qu'ils viennent bosser ici. Ils ne prendront pas le boulot des entreprises du Pas-de-Calais, mais pour que les gens n'attendent pas un siècle pour rentrer chez eux", martèle Xavier Bertrand.

Autre enjeu important, l'acheminement des matériaux nécessaires aux travaux de reconstruction. Sur cette question, Xavier Bertrand en appel à une "priorisation".

"On est avec les fournisseurs pour qu'il y ait une priorité nationale pour acheminer les matérieux ici", précise le président de la région Hauts-de-France auprès de RTL.

Et d'ajouter n'avoir "qu'une seule ambition", que "les gens rentrent chez eux le plus rapidement possible".

"Éviter que ça recommence"

Désormais, dans la région et à l'échelle du département, l'objectif est d'éviter la redondance de ces sinistres. Pour cela, Xavier Bertrand parle de la "prévention", qui a selon lui "marché" mais elle implique des travaux encore "considérables".

Pour l'élu, pour que cela fonctionne véritablement, les financements doivent être élargis. C'est dans ce sens qu'il indique qu'une réunion s'est tenue ce mardi matin à Saint-Omer avec plusieurs acteurs concernés.

"On est en train de réunir tout le monde. Il nous faut des financements de l'Etat, de l'Europe. La région va aussi financer. Mais il faut aller vite et que les autorisations ne prennent pas des années", affirme Xavier Bertrand.

Pour lui, "on sait aller vite quand il y a des crises", mais il faut "aussi aller vite quand il n'y a plus de crise". Il admet qu'il est impossible d'empêcher "l'eau de tomber". En revanche, il y a des possibilités de faire "en sorte qu'elle s'évacue plus vite".

Martin Regley Journaliste