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Nord: la grève provisoirement suspendue à l'usine Valdunes de Trith-Saint-Léger

Un mouvement de grève des salariés de Valdunes

Un mouvement de grève des salariés de Valdunes - BFM Grand Lille

Le mouvement de grève avait été entamé il y a plus de 15 jours. Les employés de Valdunes protestent contre l'annonce faite en mai dernier par l'actionnaire de ne plus injecter d'argent dans l'entreprise.

Le mouvement s'arrête pour le moment. Les salariés de l'usine Valdunes de Trith-Saint-Léger dans le Nord suspendent provisoirement leur grève entamée il y a déjà plusieurs semaines, a annoncé ce lundi la CGT du département sur son compte Facebook.

Les employés de Valdunes protestent contre l'annonce faite en mai dernier par MA Steel, unique actionnaire du dernier fabricant français de roues et essieux de trains. L'actionnaire chinois, qui avait acquis Valdunes en 2014, avait indiqué qu'il "n'injecterait plus d'argent" dans l'entreprise sur les deux sites nordistes de Leffrinckoucke et Trith-Saint-Léger.

Des conditions de reprise

Ce lundi matin, les grévistes se sont réunis en assemblée générale pour prendre leur décision sur la suite de leur mouvement débuté le 1er septembre. Selon la Voix du Nord, les représentants de Valdunes avaient appris quelques jours plus tôt, via notamment le ministère de l'Industrie, que l'argent de la trésorerie de l'entreprise permettait d'aller au moins jusqu'à mi-octobre, soit plus longtemps que prévu.

Le travail doit désormais reprendre dès ce mardi matin. Afin de permettre la reprise de l'activité, des conditions ont été négociées par la CGT. Le délégué syndical Cédric Brun précise sur Facebook que la direction a accepté de payer 50% des jours de grève et de verser une prime de continuité de 1000 euros en septembre et de 600 euros en octobre.

"Ça nous fait un peu de répit, ça nous permet de reprendre des forces", reconnaît Cédric Brun auprès de La Voix du Nord.

De nouvelles actions prévues

Malgré la fin de la grève, les salariés de Valdunes restent vigilants et continuent à se dire "déterminés à la sauvegarde des deux sites et des emplois associés", à Leffrinckoucke et Trith-Saint-Léger.

De nouvelles initiatives sont déjà prévues et notamment une "grande journée d'action" le 5 octobre à Valenciennes, indique Ludovic Bouvier, secrétaire de l’Union syndicale des travailleurs de la métallurgie (USTM) à la Voix du Nord.

Début mai, après l'annonce de l'actionnaire MA Steel, les salariés de Valdunes avaient déjà entamé une grève qui avait duré plusieurs semaines. Au cours de ce mois de mai, le président de la République Emmanuel Macron avait, de son côté, promis de "se battre jusqu'au dernier quart d'heure" pour Valdunes.

Pour le moment, aucun projet de reprise des deux sites n'a été finalisé. Les deux sites nordistes de Valdunes emploient 336 personnes.

Gauthier Hartmann