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Nord: Emmanuel Macron promet de "se battre jusqu'au dernier quart d'heure" pour Valdunes

Le président de la République Emmanuel Macron lors d'une visite à Muttersholtz, en Alsace, le 19 avril 2023 (illustration)

Le président de la République Emmanuel Macron lors d'une visite à Muttersholtz, en Alsace, le 19 avril 2023 (illustration) - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le 5 mai, l'unique actionnaire chinois MA Steel, qui avait acquis Valdunes en 2014 à l'issue d'un redressement judiciaire, a annoncé qu'il n'y injecterait plus d'argent.

Emmanuel Macron a promis ce vendredi dans un entretien à La Voix du Nord de "se battre jusqu'au dernier quart d'heure pour Valdunes", dernier fabricant en France de roues de trains, lâché la semaine dernière par son actionnaire chinois.


"Le ministre de l'Industrie sera à leurs côtés pour trouver un repreneur et une aide. Le combat, c'est matin, midi et soir", a-t-il lancé dans cet interview, accordée après une visite à Dunkerque (Nord), où il a annoncé d'énormes investissements étrangers dans les batteries électriques pour un total de 6,7 milliards d'euros.

"Ce n'est pas parce qu'on crée des emplois à côté qu'on ne va pas se battre jusqu'au dernier quart d'heure pour Valdunes", a-t-il assuré.

Rassemblement en marge de la visite présidentielle

Le 5 mai, l'unique actionnaire chinois MA Steel, qui avait acquis Valdunes en 2014 à l'issue d'un redressement judiciaire, a annoncé qu'il n'y injecterait plus d'argent. Ses deux sites français, situés à Leffrinckoucke et Trith-Saint-Léger (Nord), emploient 336 personnes.

En veste de travail et casque sur la tête, des salariés de l'entreprise on participé vendredi à un rassemblement organisé par des opposants à la réforme des retraites, en marge de la visite du chef de l'Etat à Dunkerque, pour montrer "qu'ils ne veulent pas mourir comme ça", a déclaré à l'AFP Olivier Bournisien, responsable méthode au sein de la forge.

Une rencontre à Bercy

Les délégués syndicaux de l'entreprise ont rencontré jeudi à Bercy le ministre délégué à l'Industrie, Roland Lescure, à qui ils ont suggéré sans succès une nationalisation temporaire.

"Nationaliser, ce n'est pas leur stratégie: ils veulent retrouver quelqu'un de sérieux pour commencer à négocier s'ils vont mettre ou pas de l'argent pour aider le nouvel actionnaire", avait regretté le secrétaire CGT du CSE, Maxime Savaux.


Mercredi soir sur France 3 Hauts-de-France, Roland Lescure avait souhaité que la continuité des activités soit assurée "jusqu'à la fin de l'année", le temps de rechercher un repreneur avec l'actionnaire. Il avait aussi pointé "une surcapacité à Valdunes".

Selon la CGT, Roland Lescure et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ont prévu de se rendre sur le site de Trith-Saint-Léger, où des responsables politiques de gauche et du RN ont défilé pour soutenir les salariés, en grève depuis le 5 mai.

A. La. avec AFP