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Environnement

En 2021, plus de 400 stations météorologiques dans le monde ont battu des records de chaleur

L'incendie de Grandview près de Sisters, dans l'Oregon, aux Etats-Unis, le 11 juillet 2021.

L'incendie de Grandview près de Sisters, dans l'Oregon, aux Etats-Unis, le 11 juillet 2021. - Handout / Oregon Department of Forestry / AFP

Des records qui s'accompagnent de nombreux phénomènes climatiques extrêmes et inhabituels partout autour du globe.

Les années se suivent et se ressemblent. En 2021, plus de 400 stations météorologiques dans le monde ont battu leur record de température la plus chaude. C'est le résultat d'une compilation de données, rapportée dans le Guardian, par le climatologue Maximiliano Herrera, qui suit les phénomènes météorologiques extrêmes dans le monde depuis plus de 30 ans.

Si 2021 ne sera probablement pas l'année la plus chaude de l'Histoire, elle devrait entrer dans le top 5 ou 6, poursuivant ainsi la tendance à la hausse globale sur le long terme. En effet, les six dernières années (entre 2015 et 2020) ont été les six plus chaudes jamais enregistrées.

54,4°C aux Etats-Unis

C'est désormais la norme quasiment tous les ans et 2021 ne déroge pas à la règle: aux quatre coins de la planète, des records de chaleur locaux ont été battus. Selon les données de Maximiliano Herrera, dix pays - Oman, les Émirats arabes unis, le Canada, les États-Unis, le Maroc, la Turquie, Taiwan, l'Italie, la Tunisie et la République dominicaine - ont battu ou égalé leur record national de température. De plus, 107 pays ont battu leur record mensuel de température élevée et cinq leur record mensuel de température basse.

En juillet, il a fait 48,8°C à Syracuse, en Italie. C'est la température la plus élevée jamais enregistrée en Europe. Le record mondial a même été battu ce même mois aux États-Unis, lorsque le mercure a atteint 54.4°C à Furnace Creek dans la vallée de la Mort. Enfin, l'Afrique a connu ses mois de juin et septembre les plus chauds de son histoire.

Phénomènes météorologiques extrêmes

Au-delà de ces chiffres vertigineux, la Terre a connu, en 2021, de nombreux événements révélateurs du dérèglement climatique. Certains ont particulièrement retenu l'attention des scientifiques. Le Guardian mentionne, à cet égard, les deux saisons des pluies ratées consécutives au Kenya, les feux de forêts autour de la Méditerrannée, les canicules en Alaska ou en Sibérie ou encore le grand froid subi par le Texas en février. Tant de phénomènes inhabituels qui inquiètent les météorologues.

Néanmoins, celui qui a le plus choqué était la vague d'extrême chaleur qui a frappé la côte ouest des États-Unis en juin/juillet, que Maximiliano Herrera surnomme "la mère de toutes les vagues de chaleur". Celle-ci a, en effet, entraîné un dôme de chaleur et des records dépassés de plus de 5°C par endroit.

L'année 2022 a, par ailleurs, débuté avec un certain nombre de records déjà battus, à l'instar de certaines villes du Sud-Ouest de la France, où le thermomètre affichait des température jamais atteintes un mois de janvier.

Salomé Robles