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Climat

Accord sur le climat signé à l'ONU: et maintenant?

175 pays ont signé, vendredi à New York, l'accord de Paris sur le climat rédigé lors de la COP21 en décembre dernier. Celui-ci doit toutefois encore être ratifié par les parlements nationaux pour entrer en vigueur.

Le geste était historique. Vendredi, François Hollande était le premier à signer l'accord de Paris sur le climat, au siège de l'ONU à New York. Après la France, 174 autres pays ont paraphé ce texte, rédigé en décembre lors de la COP21 à Paris et destiné à ralentir le réchauffement de la planète. Mais cette étape n'était que la première d'un long processus.

Un symbole plus qu'une contrainte

Car le geste n'en reste pas moins plus symbolique que contraignant. Chaque pays doit en effet désormais faire ratifier le texte par son Parlement national. Et pour qu'il entre en vigueur, il faut que cette ratification soit faite par un minimum de 55 États, représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Et si 15 pays signataires, pour la plupart des petits États insulaires menacés par les cyclones ou la montée des eaux (dont Fidji, la Barbade, Belize, les Maldives, l'Ile Maurice et la Palestine), ont d'ores et déjà effectué cette démarche, on peut prévoir que le processus prendra un peu plus de temps dans des pays plus importants et plus polluants. Pour atteindre rapidement le seuil des 55 pays/55%, il faudra qu'au moins un ou deux des grands pollueurs (États-Unis, Chine, Union européenne, Russie ou encore Inde) ratifie l'accord.

Présenté aux ministres français le 5 mai

L'objectif est donc difficile à atteindre. Alors face à l'enjeu, l'ambassadeur de l'ONU pour le climat, Léonardo DiCaprio, a tenu à mettre les dirigeants face à leurs responsabilités.

"Nous pouvons nous féliciter aujourd’hui, mais ça ne signifiera rien si vous rentrez dans vos pays et échouez à aller jusqu’au bout de vos promesses sur cet accord historique, a martelé l'acteur à la tribune de l'ONU. Le temps est venu d'une action audacieuse et sans précédent".

Lors d'une conférence de presse peu après la signature, François Hollande a annoncé que le texte serait présenté en Conseil des ministres le 5 mai, pour une ratification par le Parlement "avant l'été".

À ses côtés, Ségolène Royal, présidente de la conférence de l'ONU sur le climat, a concédé que la ratification par l'Union européenne serait "un peu plus compliquée". "Il va falloir que la Commission européenne répartisse les efforts entre chacun des pays" ce qui "va nous demander beaucoup d'énergie et de travail", a-t-elle observé. L'accord reste ouvert pendant un an à la signature des 195 pays qui l'ont négocié.

H. M. avec AFP