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Environnement

Climat: pour Boris Johnson, un échec de la COP26 déclencherait une colère "incontrôlable"

Le Premier ministre Boris Johnson, lors de la cérémonie d'ouverture de la COP26, ce lundi à Glasgow (Écosse)

Le Premier ministre Boris Johnson, lors de la cérémonie d'ouverture de la COP26, ce lundi à Glasgow (Écosse) - PAUL ELLIS / AFP

Le Premier ministre britannique s'est exprimé en ouverture de la COP26, qui se tient à Glasgow, en Écosse. En cas d'échec, "toutes les promesses ne seraient que du blablabla", a-t-il soutenu.

Un échec de la conférence climat de Glasgow déclencherait dans le monde "une colère et une impatience incontrôlables", a averti ce lundi le Premier ministre britannique Boris Johnson, en ouvrant le sommet qui lance la COP26.

"Toutes les promesses ne seraient que du blablabla" en cas d'échec, a-t-il dit en paraphrasant l'égérie du mouvement mondial des jeunes pour le climat Greta Thunberg. "Oui, ce sera difficile. Oui, nous pouvons le faire, alors mettons-nous au travail," a exhorté Boris Johnson. "Nos enfants, les enfants pas encore nés et leurs enfants (...), si nous échouons, ils ne nous le pardonneront pas", a-t-il ajouté.

"Il est temps de dire 'assez'"

Le monde doit agir maintenant pour "sauver l'humanité" des catastrophiques impacts du réchauffement, a de son côté exhorté le secrétaire général de l'ONU devant les dirigeants du monde entier réunis à Glasgow pour la très attendue COP26 sur le climat.

"Il est temps de dire 'assez'", a lancé Antonio Guterres devant plus d'une centaine de dirigeants de tous les continents, dont l'Américain Joe Biden, l'Indien Narendra Modi ou le Français Emmanuel Macron.

"Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes", a-t-il martelé, dénonçant notre "addiction aux énergies fossiles".

Limiter le réchauffement à 1,5°C

Les observateurs espéraient que la réunion au cours du week-end des leaders du G20, qui représente près de 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, donnerait un fort élan à cette COP écossaise repoussée d'un an en raison du Covid-19.

Le G20 a bien réaffirmé à l'unisson l'objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ajoutant une ambition de neutralité carbone autour du milieu du siècle et la fin des subventions aux centrales à charbon à l'étranger. Mais cela n'a convaincu ni les ONG ni Antonio Guterres qui a fait part de ses "espoirs déçus".

Les États-Unis, dont le président doit prendre la parole ce lundi après-midi, ont eux surtout pointé du doigt Pékin, se disant "déçus" par l'absence d'engagements de la Chine, le principal pollueur mondial, et de la Russie au G20. Les présidents russe et chinois figurent parmi les grands absents à la COP26, mais un message écrit de Xi Jinping doit être publié lundi.

Les enjeux de la COP26, qui doit durer deux semaines, sont nombreux, plus difficiles et explosifs les uns que les autres dans un contexte de pandémie mondiale qui a fragilisé les pays pauvres déjà vulnérables aux impacts du dérèglement climatique.

F.R. avec AFP