BFMTV
Environnement

Climat: la COP26 doit agir pour "sauver l'humanité", réclame le patron de l'ONU

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres le 1er novembre 2021 à Glasgow pour l'ouverture de la COP26

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres le 1er novembre 2021 à Glasgow pour l'ouverture de la COP26 - Paul ELLIS / AFP

"Nous creusons nos propres tombes", a lancé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres lors de son discours pour l'ouverture de la COP26.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé lundi la conférence climat COP26 à "sauver l'humanité" face au changement climatique, pour cesser de creuser "nos propres tombes". "Il est temps de dire 'Assez'", a déclaré le chef de l'ONU en s'adressant aux dizaines de dirigeants mondiaux réunis à Glasgow dans le cadre de la COP26. 

"Assez de brutaliser la biodiversité. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes", a-t-il dénoncé. Au lieu de continuer à exploiter la planète, "choisissez de sauvegarder notre avenir et de sauver l'humanité", a-t-il ajouté.

L'humanité "poussée au bord du gouffre"

Selon le chef de l'ONU, l'humanité est "poussée au bord du gouffre" par "notre addiction aux énergies fossiles". Pour les États insulaires particulièrement, menacés par la montée des eaux, un échec de la COP26 à intensifier les efforts pour limiter les réchauffement climatique équivaudrait à "un arrêt de mort". 

Jugée cruciale pour le devenir de la planète, la COP26 s'est ouverte dimanche pour deux semaines à Glasgow, après avoir été repoussée d'un an en raison du Covid-19.

Préparant le terrain, les leaders du G20 réunis à Rome durant le week-end ont réaffirmé à l'unisson l'objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle - plafond le plus ambitieux de l'accord de Paris -, ajoutant une ambition de neutralité carbone autour du milieu du siècle et la fin des subventions aux centrales à charbon à l'étranger. 

Mais cela n'a convaincu ni les ONG ni le secrétaire générale de l'ONU, qui avait dit repartir de la capitale italienne "avec des espoirs déçus". 

S. V. avec AFP