Tempêtes à répétition: une facture qui va exploser pour les assureurs

Le coût des sinistres à répétition pour les assureurs est évalué à 143 milliards d'euros pour les 30 prochaines années, près du double de la facture sur la période 1989-2019.

C'est une conséquence logique des catastrophes naturelles à répétition: une facture qui doit exploser au cours des prochaines années pour les assureurs.

Le coût des sinistres pour les 30 prochaines années est ainsi évalué à 143 milliards d’euros sur la période 2020-2050, près du double de la facture des 30 précédentes années 1989-2019, à 74 milliards d’euros, d’après des chiffres de France Assureurs.

Le changement climatique seul pèse pour 24 milliards d'euros, soit 35% d'augmentation, souligne cette étude publiée fin 2021.

Un triplement des primes d'assurance d'ici à 2050?

Un coût qui va forcément se répercuter sur les assurés, avec une hausse des primes d’assurance attendue entre 130% et 200% entre 2020 et 2050, soit un triplement potentiel à anticiper.

La taxe catastrophe naturelle, qui alimente un fonds dédié à ces indemnisations, pourrait d'ailleurs augmenter déjà à court terme, en passant de 6% à 12% sur les contrats d'assurance auto d'ici à 2025 et de 12 à 18-22% sur l'assurance habitation.

Un monde à +4°C ne serait "plus assurable"

Le dérèglement climatique ne risque pas d'arranger les choses. La France, qui après la tempête Ciaran se prépare à affronter la tempête Domingos, n'est pas épargnée.

Depuis 2015, le fonds "catastrophe naturelle" est ainsi déficitaire. La même année, le président d'Axa de l'époque, Henri de Castries, disait tout simplement "qu'un monde à +2°C pourrait encore être assurable, mais un monde à +4°C ne le serait certainement plus".

J.B.