Les voyages en jets privés ont bondi de plus de 30% cet été en Europe
La polémique sur les jets privés prend encore de l'ampleur. Ce week-end, Elisabeth Borne a appelé les propriétaires de jets "à participer à la réduction des gaz à effet de serre". Les plus favorisés doivent donner l'exemple, a-t-elle déclaré. Le débat est loin d'être clos... car attendant, les jets privés ont plus que jamais la cote... L'été a même été record pour le secteur. Charlotte Gaire
Les jets privés ont envahi le ciel européen cet été. 43% de vols en plus dans les aéroports parisiens en juillet par rapport à 2019, avant la pandémie. 37% de vols supplémentaires à Londres, 73% à Amsterdam... En Europe, en moyenne, on compte un tiers de vols de jet privés supplémentaires cet été comparé à 2019.
Des chiffres d'autant plus frappants que le trafic venu de Russie s'est effondré. Et que le prix des vols privés à grimpé à cause de la flambée des coûts de carburant et du manque d’avions. Un vol privé Paris-Mykonos coûte ainsi deux fois plus cher qu’il y a un an par exemple.
La raison de ce boom est simple : les annulations de vols et la pagaille dans les aéroports cet été a poussé une certaine clientèle vers le jets privés: chefs d’entreprises et riches touristes américains en tête. Eux qui ont notamment profité de la faiblesse de l'euro face au dollar.
Malgré leur impact environnemental, les jets ont plus que jamais la cote : le nombre de personnes ayant voyagé en jet pour la première fois a augmenté de 40% cette année.