BFM Business
International

"Répression" des opposants: les États-Unis réimposent des sanctions pétrolières contre le Venezuela

S'inquiétant de la situation des opposants au gouvernement de Nicolas Maduro, les États-Unis ont décidé de revenir sur l'allègement de leurs sanctions contre le pétrole vénézuélien.

Les États-Unis vont réimposer des sanctions contre le secteur pétrolier du Venezuela car le gouvernement du président Nicolas Maduro a poursuivi la "répression" de ses opposants, ont déclaré mercredi des responsables américains. Après avoir laissé planer le suspense, les autorités américaines ont fait savoir qu'elles n'allaient pas renouveler la licence permettant l'achat de pétrole et de gaz vénézuéliens, qui venait à expiration jeudi.

Caracas n'a pas honoré certains engagements en vue de la tenue en juillet d'une élection présidentielle équitable, ont justifié des hauts responsables américains.

"Nous n'allons pas nous arrêter"

Les États-Unis reviennent ainsi sur l'allègement de leurs sanctions annoncé dans le sillage d'un accord électoral conclu à la Barbade en octobre 2023 entre les représentants du président Maduro et ceux de l'opposition, pour l'organisation du scrutin du 28 juillet 2024. "Bien que les autorités vénézuéliennes aient respecté certains engagements clés, elles n'ont pas été à la hauteur dans plusieurs domaines", a déclaré un haut responsable de l'administration Biden sous condition de l'anonymat.

Pourquoi le conflit entre Israël et l’Iran risque-t-il de conduire à une guerre du pétrole?
Pourquoi le conflit entre Israël et l’Iran risque-t-il de conduire à une guerre du pétrole?
3:55

Washington est "particulièrement inquiet" du fait que la candidate de l'opposition Maria Corina Machado ait été déclarée inéligible et ne peut se présenter à la présidentielle.

Les entreprises auront jusqu'au 31 mai pour se conformer à ces sanctions, ont indiqué ces responsables. "Nous n'allons pas nous arrêter, avec ou sans licence", a réagi le ministre vénézuélien du Pétrole. Les États-Unis avaient annoncé fin janvier qu'ils réactiveraient ces sanctions contre le Venezuela, qui avait réagi à l'époque en parlant de "chantage grossier et injustifié".

J. Br. avec AFP