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"Check-up fertilité" à 20 ans, PMA... Les annonces d'Emmanuel Macron pour relancer la natalité

Le président de la République Emmanuel Macron, le 8 avril 2024 à l'Élysée.

Le président de la République Emmanuel Macron, le 8 avril 2024 à l'Élysée. - SARAH MEYSSONNIER / POOL / AFP

Annoncé lors d'une conférence de presse le 16 janvier, ce plan contre l'infertilité doit s'articuler autour de la "prévention", du "parcours" et de la "recherche".

Le président Emmanuel Macron annonce, dans un entretien ce mercredi 8 mai au magazine Elle, sa volonté de "générer une natalité dynamique" et promet d'améliorer l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA). Le président précise également son vaste plan contre l'infertilité qui commencera par un bilan complet pour chacun autour de 20 ans.

Le chef de l'État avait annoncé ce plan pour relancer la natalité lors d'une conférence de presse le 16 janvier 2024. "Toute femme doit disposer librement de son corps. Mais un chiffre m'interpelle: le taux de fécondité est de 1,8 et le taux de désir d'enfant s'établit à 2,3", a-t-il déclaré au magazine féminin dans cet entretien balayant plusieurs sujets considérés comme importants pour l'électorat féminin.

"Il ne faut pas culpabiliser celles qui ne veulent pas avoir d'enfants, mais il ne faut pas que la mauvaise organisation de notre société empêche des femmes, des familles d'en avoir si elles le souhaitent".

Une campagne pour l'autoconservation des ovocytes

Il a précisé que son plan de lutte contre l'infertilité allait s'articuler autour de la "prévention", du "parcours" et de la "recherche". Le chef de l'État a également rappelé les contours du futur congé de naissance qui "va entrer en vigueur fin 2025". L'objectif: rémunérer les jeunes parents qui cessent ou réduisent leur activité pour s'occuper de leur enfant.

"Trois mois pour les mères, trois mois pour les pères, cumulables durant la première année de l'enfant et indemnisés à hauteur de 50% du salaire jusqu'au plafond de la Sécurité sociale (1900 euros)", précise-t-il.

Il affirme ainsi qu'un "check-up fertilité", autour de l'âge de 20 ans, serait proposé à tous et remboursé par l'assurance maladie afin d'"établir un bilan complet, spectrogramme, (ou) réserve ovarienne".

"Nous allons organiser des campagnes en faveur de l'autoconservation d'ovocytes pour les femmes qui veulent avoir des enfants plus tard", a-t-il aussi indiqué.

Pas favorable à la GPA

Pour réduire les délais d'attente pour accéder à une PMA - actuellement 16 à 24 mois--, Emmanuel Macron a l'intention d'"ouvrir aux centres privés l'autoconservation ovocytaire" qui était "jusqu'ici réservée aux établissements hospitaliers".

En revanche, le chef de l'État renouvelle dans cet entretien à Elle son opposition à la gestation pour autrui (GPA). "Je le redis, je n'y suis pas favorable. Elle n'est pas compatible avec la dignité des femmes, c'est une forme de marchandisation de leur corps", martèle-t-il.

"Ceci dit, je pense évidemment que les parents d'enfants nés par GPA à l'étranger doivent être respectés et accompagnés. Ce sont des familles aimantes", ajoute-t-il.

Sujet récurrent de discorde politique, la GPA a ressurgi dans l'actualité fin avril avec un tweet de Marion Maréchal. La tête de liste Reconquête aux élections européennes a en effet réagi à l'annonce de la paternité du créateur de mode Simon Porte Jacquemus et de son mari par un message demandant "où est la maman?".

"J'ai été choqué par la manière dont cette polémique est née, et par ce qu'elle dit de l'homophobie de certains partis politiques français", a confié Emmanuel Macron.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV