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Au Royaume-Uni, près de 15.000 entreprises engagées en faveur du salaire "décent"

La fondation "Living wages" revendique 14.751 membres, parmi lesquelles de petites entreprises mais aussi des groupes de réputation mondiale comme Burberry ou Aviva.

Proposer un salaire décent à tous ses salariés dans le monde, c’est la règle chez Michelin. Son PDG veut même aller plus loin d’ici la fin de l’année avec une protection minimale garantie pour ses 132.000 collaborateurs.

L’équipementier automobile n’est pas le seul groupe français à reprendre à son compte la préconisation officielle des Nations-Unies. L’Oréal, par exemple, s’applique cette même contrainte. Mais toutes les entreprises françaises qui s’obligent à payer tous leurs salariés au-dessus du Smic qui ne communiquent pas nécessairement sur le sujet. Il est vrai qu'il n'existe pas en France de regroupement d’employeurs s’engageant par écrit en la matière. C'est le cas en revanche au Royaume-Uni.

Burberry, Aviva, Nestlé, Ikea…

Outre-Manche, la fondation "Living wages" regroupe 14.751 entreprises membres dont les minimas salariaux se veulent "décents". La plupart sont de petites et moyennes entreprises, mais elle comprend aussi quelques groupes à la réputation mondiale comme la marque de luxe Burberry, l’assureur Aviva ainsi que les filiales britanniques de Nestlé et Ikea.

Que signifie un salaire "décent"?
Que signifie un salaire "décent"?
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À Londres, le géant suédois du meuble paie ainsi ses salariés 15% de plus que le Smic britannique. Et dans les autres villes du pays, le minimum de rémunération horaire équivaut à 14 euros, soit 5% de plus que le salaire minimum légal outre-Manche.

Engagé au Royaume-Uni, Ikea peine néanmoins à convaincre tous ses salariés en Europe de sa bienveillance sur le plan salarial. Ces derniers mois, en France mais aussi en Allemagne et en Pologne, ses salariés ont été appelés à faire grève pour dénoncer le niveau trop faible de leurs salaires et exiger des augmentations.

Pierre Kupferman
https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco