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Transports

TGV Paris-Lyon : l’Espagnol Renfe voit son projet retardé d’au moins un an

Les rames espagnoles se sont vues retoquées "au prétexte qu’elles risquaient de causer des interférences électromagnétiques"

Les rames espagnoles se sont vues retoquées "au prétexte qu’elles risquaient de causer des interférences électromagnétiques" - Renfe

Selon une information de Mediapart, l’Espagnol Renfe voit son projet retardé d’au moins un an sur la liaison Paris-Lyon. Ses rames provoqueraient des interférences électromagnétiques sur le rail français.

Sur la liaison Paris-Lyon, la guerre du rail a commencé. Depuis quelques semaines, l’Italien Trenitalia dessert cette ligne stratégique qui fait l'objet de toutes les convoitises européennes. Et il n'est pas le seul à vouloir lancer ses TGV sur l'une des lignes les plus rentables de France. Pour l'Espagnol Renfe, il faudra encore patienter.

Selon une information de Mediapart, la compagnie madrilène devra encore patienter un an. L'agrément qu'elle a déposé auprès de la SNCF vient d'être retoqué en raison "d'interférences électromagnétiques" que provoqueraient ses rames, pourtant conçues sur le même modèle que le TGV, sur le rail français.

Crise diplomatique entre Paris et Madrid

Ce revers s'il se confirme serait un coup dur pour la Renfe qui nourrit de grandes ambitions européennes en général et en France en particulier. Son projet est de démarrer sur l'axe à grande vitesse Paris-Lyon puis d'aller jusqu'à Milan.

Elle ambitionne même de se frotter à Eurostar (filiale de la SNCF à 55% et de Getlink) dans le tunnel sous la Manche pour aller jusqu'à Londres. En septembre, la compagnie expliquait que le marché français est "une priorité pour son expansion internationale, puisqu'il passe par le développement naturel de ses services vers l'Europe".

L'affaire du Paris-Lyon frôle désormais la crise diplomatique entre Paris et Madrid. Toujours selon Mediapart, la ministre des transports espagnole, Raquel Sánchez Jiméne, a déjà envoyé deux courriers, l'un à Jean-Baptiste Djebbari, ministre français des Transports, le second à la Commissaire européenne au transport, Adina Vălean.

La ministre espagnole déplore "le manque de visibilité" du processus d’autorisation et le "manque d’implication de la part de certaines administrations ferroviaires dans d’autres États membres" dans le projet européen de création d’un espace ferroviaire commun.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco