Les mesures prises après les crashs pour renforcer la sécurité aérienne
La terrible catastrophe qui a frappé Germanwings a encore beaucoup de secrets à livrer. Pourtant, le secteur aérien commence déjà à en tirer les conséquences. Après les annonces de plusieurs compagnies, certains pays et même l'Union européenne envisagent d'instaurer l'obligation d'une présence permanente de deux personnes dans le cockpit, une mesure qui aurait peut-être pu éviter le drame de l'A320 précipité au sol par Andreas Lubitz.
Peut-être plus que tous les autres domaines, l'aviation civile s'est construite en tirant les leçons de ses douloureux échecs et il n'y a pas un domaine, une réglementation qui n'ait été inspirée ou confirmée par un accident. Chaque incident permet au moins de rendre la navigation plus sûre, et d'ailleurs, le nombre des crashs ne cesse de baisser depuis des dizaines d'années alors que l'avion est un moyen toujours plus utilisé.
"Eviter le renouvellement"
Jean-Marc de Raffin, le président de l'Office pour la sécurité de l'aviation civile (qui contrôle les procédures permettant la délivrance, ou non, d'un certificat de navigabilité autorisant un avion à voler), contacté par BFMTV.com, en explique la logique en une phrase:
"A chaque fois qu’il y a un accident, ou un incident, une analyse est faite. On en déduit les mesures à prendre dans la conception, la formation ou les pratiques et on fait évoluer la réglementation pour éviter le renouvellement d’accidents semblables."
De la catastrophe de Ténérife, en 1977, l'accident le plus meurtrier de l'histoire de l'aviation, au crash de l'AF447 entre Rio et Paris, en 2009, voici huit ensembles de mesures prises après un accident, qui participent à améliorer la sécurité des voyages en avion.