La SNCF envisage de lancer une offre à bas coûts avec des trains circulant sur les lignes parallèles aux TGV

Selon la publication spécialisée Mobilettre, la SNCF réfléchit à lancer une offre moins chère que les TGV, avec des trains circulant sur les lignes parrallèles aux trains grande vitesse.

Les trains Corail vont-ils avoir une nouvelle vie? Selon la lettre spécialisée Mobilettre, publiée ce jeudi, la SNCF envisage l'an prochain d'utiliser quelques rames pour lancer une offre plus lente, mais moins chère que les TGV, empruntant les lignes classiques et non les lignes à grande vitesse, un projet baptisé "Oslo".

D'après la même source, la compagnie ouvrirait ainsi Paris-Lyon-Marseille en 2022, ainsi que Paris-Bordeaux, Paris-Nantes, Paris-Rennes et Lyon-Nice en 2023.

"Grappiller" des parts de marché, face aux bus ou à la voiture

Avec des rames amorties et des trains moins rapides, l'entreprise pourrait alors proposer une offre moins chère que son offre TGV low-cost Ouigo, et ainsi "grappiller" des parts de marché, notamment face à la voiture et aux autocars, d'après la stratégie du président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou.

Le retour des corails à petits prix?

Le concept n'est pas nouveau, puisque la SNCF a exploité des "Intercités 100% Eco" sur diverses destinations entre 2010 et 2020. La région des Hauts-de-France a encore lancé à la mi-janvier un Paris-Lille qui circule le week-end sur la ligne classique, avec des billets à 10 euros.

C'est aussi sur ce créneau, entre TER interrégionaux et TGV, qu'avait choisi de se développer le groupe allemand FlixMobility (FlixBus), avant de reporter sine die ses projets ferroviaires en France. Pour le moment, la SNCF n'a pas souhaité faire de commentaire.

La compagnie privée Thalys avait lancé en 2019 une offre similaire, baptisée "Izy", avec des billets à 19 euros entre Paris et Bruxelles. Les trains empruntent les lignes TER et Intercités, non la ligne à grande vitesse, pour relier la capitale belge. En conséquence, il faut compter environ une heure de trajet en plus que sur le Thalys.

Fanny Rocher avec AFP