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Jean-Pierre Farandou (SNCF): "on n'a pas mis assez d'argent sur le réseau classique"

Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, était l'invité ce dimanche soir de BFMTV.

La crise a-t-elle sonné le glas du tout TGV? Beaucoup déplorent que les investissements dans les trains du quotidien, les TER dans les régions et les trains de la banlieue francilienne, ont été mis de côté lors de la construction des lignes à grande vitesse. "Il peut y avoir des difficultés, mais je peux être fier de ce service public", a répondu le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, sur le plateau de BFMTV.

Concernant les trains de banlieue en Île-de-France, "on est en rattrapage", a reconnu le dirigeant du groupe public.

On n'a jamais fait autant de travaux que ces dernières années et on va continuer, parce que le réseau, c'est la base de tout. Il n'y a pas d'infrastructures de qualité, donc on met beaucoup d'argent sur le réseau (…). Île-de-France Mobilités fait d'énormes efforts pour doter tous les usagers franciliens de matériel neuf. On est en train de faire le renouveau complet de ces lignes de banlieue".

Virage stratégique

De manière générale, "le virage stratégique a été fait en 2017, lorsque le président [a demandé de donner la priorité] aux trains de la vie quotidienne, donc l'arrêt de la construction de lignes nouvelles", a-t-il tenu à souligner.

On dépense beaucoup d'argent à la régénération du réseau classique (…), a-t-il poursuivi. Depuis 2017, nous dépensons presque 3 milliards d'euros par an pour la rénovation de ce réseau. C'est un gros effort qui est fait, et qu'il faudra poursuivre, parce qu'on part de loin".

"Pendant qu'on construisait les lignes à grande vitesse, pendant trente ou quarante ans, on n'a pas mis assez d'argent sur le réseau classique. On est en train de le corriger, ça va prendre des années, parce qu'on fait énormément de travaux", a assuré le patron de la SNCF.

J. Br.