La ligne TGV Paris-Lyon sera fermée du 9 au 12 novembre

En cause, des travaux sur la ligne à grande vitesse fin de poursuivre le déploiement de la technologie ERTMS qui permettra de faire passer plus de trains sur la ligne, indique SNCF Réseau.

En plein week-end du 11 novembre, il sera impossible de prendre le TGV entre Paris et Lyon. La ligne sera en effet fermée pour travaux, 4 jours, du 9 au 12 novembre. Par conséquent, de très nombreuses destinations depuis et vers le Sud-Est seront perturbées ou non-desservies.

Cette fermeture concernera également les trains à grande vitesse de la compagnie italienne Trenitalia vers Lyon.

Ces travaux doivent permettre à la SNCF de poursuivre le déploiement du système de signalisation ERTMS (European Rail Traffic Management System) qui permet d'augmenter la fréquence des trains sur cette ligne déjà très fréquentée (240 trains par jour, soit un tiers du trafic à grande vitesse en France).

"La capacité de la ligne va être augmentée progressivement, passant de 13 trains par heure et par sens en heure de pointe aujourd’hui, à 16 trains par heure et par sens en 2030, soit un gain de capacité de 25%, sans nouvelle infrastructure", explique SNCF réseau.

De 13 à 16 TGV par heure

ERTMS offre en effet la possibilité de connaître en temps réel la position et la vitesse de tous les trains et donne directement au conducteur la vitesse qu’il doit respecter, en fonction des caractéristiques du train.

"Après 5 ans de travaux sans impact pour les voyageurs, la ligne sera fermée durant 4 jours, du 9 au 12 novembre 2024, pour préparer la mise en service de cette nouvelle signalisation. Une opération de cette ampleur est une première mondiale sur une ligne à grande vitesse en exploitation", explique SNCF Réseau.

Pendant cette période, "1.000 personnes seront mobilisées durant 101 heures en continu pour mener à bien la première étape de la bascule technologique de la ligne: la mise en service du nouveau centre de supervision".

En France, la ligne à grande vitesse Est et celle vers Lyon sont les seules à ce jour à être équipées de cette technologie alors qu'elle a commencé à être déployée en Europe dans les années 2000.

Le montant total de l'opération représente 820 millions d'euros, financés à la fois par SNCF Réseau (700 millions) et par la Commission européenne (120 millions). Lors du lancement des travaux, la facture avait été évaluée à 608 millions d'euros et la fin du projet à 2025.

Pour les voyageurs qui doivent se rendre à Lyon (ou en revenir), il sera toujours possible d'emprunter la ligne classique mais la SNCF prévoit "un allongement important du temps de trajet".

Mais outre Lyon, de nombreuses autres liaisons depuis et vers le Sud-Est seront touchées. Ainsi, il faut s'attendre à une "une importante réduction du nombre de TGV en circulation sur toute la ligne à grande vitesse de l’axe Sud-Est". Environ 30% de l’offre TGV nominale circulera cet axe.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business