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Transports

Emmanuel Macron veut un avion bas carbone d'ici à 2030

Lors de sa présentation du plan d'investissement France 2030, le président de la République annonce un investissement de 4 milliards d'euros dans le transport du futur.

Production hexagonale d'hydrogène, objectif de 2 millions de véhicules électriques et hybrides produits localement à horizon 2030, la mobilité propre "made in France" est clairement au coeur du plan de relance industrielle présenté ce mardi par Emmanuel Macron.

Un objectif qui concerne également l'aviation. "Nous allons aussi investir massivement pour permettre de déployer d'ici à 2030 le premier avion bas carbone qui doit être un projet français, mais dont l'objectif est de l'européaniser au maximum", souligne le président de la République.

Les experts se trompent

"Au total ce sont près de 4 milliards d'euros qui seront investis sur ces acteurs des transports du futur", a-t-il ajouté, pour "deux secteurs qui sont au coeur de l'imaginaire industriel français" et "qui doivent être au coeur de l'avenir industriel français".

Emmanuel Macron ne précise pas quelle énergie doit alimenter ce premier avion bas carbone.

Car si la perspective d'un appareil motorisé à 100% par des biocarburants est envisageable en 2035 selon Airbus, un avion à hydrogène s'inscrit, toujours selon l'avionneur européen, dans un horizon plus lointain (2035 à 2050).

"Je pense que (2030) est tout à fait faisable, les experts me disent 2035 mais comme les experts disaient il y a 8 ans, on ne verra jamais de petits lanceurs et il y a un an, vous n'aurez pas de vaccin, je me dis que je suis beaucoup trop pessimiste à dire 2030. C'est un sujet de mobilisation et de concentration des efforts, nous avons les moyens de le faire", estime le président de la République.

La dernière feuille de route prévoyait de consacrer 1,5 milliard d'euros de financements publics entre 2020 et 2022 pour financer les recherches sur l'"avion vert" via le Corac, le Conseil pour la recherche aéronautique civile qui regroupe tous les acteurs du secteur.

Cette feuille de route table sur le développement d'un appareil régional, hybride électrique ou alimenté à l'hydrogène, qui entrerait en service vers 2030 avec un démonstrateur technologique dès 2028. Cet appareil servirait de matrice pour développer un appareil moyen courrier qui brulerait directement de l'hydrogène dans ses moteurs à l'horizon 2035.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business