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Turkish Airlines sur le point de commander 600 avions, un nouveau record

Cette commande concernera 400 monocouloirs et 200 gros porteurs. Pour le moment, on ne sait pas qui d'Airbus ou de Boeing remportera la plus grosse part du gâteau.

Les grandes compagnies aériennes poursuivent le renouvellement massif de leurs flottes, convaincues d'une hausse constante du trafic dans les prochaines années.

Cette fois, c'est Turkish Airlines qui s'apprête à passer commande de pas moins de 600 appareils afin de porter sa flotte à 813 avions en 2030 contre 332 aujourd'hui. L'annonce de ce nouveau "contrat du siècle" a été faite par Ahmet Bolat, président du Conseil d'administration de la compagnie ce jeudi.

Cette méga-commande concernera 400 monocouloirs et 200 gros porteurs. Pour le moment, on ne sait pas qui d'Airbus ou de Boeing remportera la plus grosse part du gâteau.

"Nous avons presque finalisé les discussions avec l’un des grands avionneurs" précise le dirigeant, la confirmation du contrat pourrait être annoncée "lors d’un évènement IATA" qui aura lieu justement en Turquie à Istanbul du 4 au 6 juin.

Une autre annonce pourrait être faite lors du prochain salon du Bourget qui aura lieu pendant la semaine du 19 juin.

Le record établi par Air India battu

Ni Airbus, ni Boeing n'ont pour le moment commenté cette annonce. L'objectif pour la compagnie turque membre de Star Alliance est de transporter 170 millions de passagers d'ici 2033, contre plus de 85 millions en 2023.

Si elle se confirme, cette commande dépassera le précédent record établi en février dernier par Air India.

La compagnie aérienne filiale du conglomérat Tata a en effet signé une lettre d'intention portant sur une commande de 250 avions à Airbus et de 220 appareils à Boeing, soit un total de 470 aéronefs.

Le précédent record était détenu par American Airlines qui avait commandé à Airbus et Boeing 460 monocouloirs en 2011.

Ryanair a par ailleurs annoncé ce mardi avoir commandé 300 nouveaux Boeing 737-MAX-10, dont 150 fermes et 150 en options, pour livraison entre 2027 et 2033, pour un prix catalogue "évalué à plus de 40 milliards de dollars", selon un communiqué.

Reste à régler la question des délais. Face à une chaîne d'approvisionnement toujours très tendue, les avionneurs ont bien du mal à tenir leurs objectifs de livraisons et ces nouvelles méga-commandes s'apparentent clairement à un défi pour cette industrie.

Ces contrats posent également la question du poids de l'aérien dans les émissions de CO2 mondiales. Si la hausse du trafic aérien est de plus en plus épinglée, les fabricants mettent en avant la sobriété des aéronefs de dernière génération avec des consommations de carburant en baisse de 20% en moyenne.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business