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Renault-Nissan: la réorganisation de l'Alliance dans la dernière ligne droite

Après un échange entre Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais, la refonte de l'Alliance serait présentée fin janvier, alors que le groupe français a assoupli sa position sur la question des brevets.

Un peu plus de quatre ans après l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon, la réorganisation de l'Alliance entre Renault et Nissan serait sur le point d'être finalisée et pourrait être dévoilée fin janvier. Alors que cet épisode avait mis au jour les dissensions entre les deux constructeurs automobiles, ces derniers cherchent depuis à trouver un accord permettant de poursuivre leur coopération dans cette structure née en 1999.

Des droits de vote pour Nissan

La visite du Premier ministre japonais Fumio Kishida en France a été l'occasion pour Emmanuel Macron de confirmer l'intention de l'Etat français, qui détient 15% de Renault, de ne pas s'opposer au grand rééquilibrage des participations croisées entre les deux groupes, enjeu majeur des négociations de ces dernières années, croit savoir le quotidien économique Les Echos.

Renault passerait sa participation dans Nissan de 43% à 15%. De son côté, le constructeur japonais recevrait des droits de vote associés aux 15% qu'il détient déjà dans Renault, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici.

Le point crucial des brevets

Autre point crucial des négociations: les brevets, en particulier autour de la filiale Ampère, qui réunit les compétences de Renault dans la voiture électrique et le logiciel. "Les conseils en propriété intellectuelle des deux sociétés ont bataillé pour définir un cadre juridique complexe permettant de protéger ces différents brevets", soulignent Les Echos. Au final, Nissan pourrait finalement choisir les brevets qu'il accepte de partager et sa participation dans Ampère, que Renault souhaiterait d'au moins 15%, serait encore incertaine.

Nissan renoncerait enfin à prendre une participation dans l'entité Horse, qui réunit les activités de Renault dans le thermique et l'hybride. Le constructeur japonais ne souhaiterait notamment pas partager sa technologie "e-power", introduite sur son dernier Qashqai.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto