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Malgré la pénurie de semi-conducteurs, le chiffre d’affaires de Stellantis grimpe de 14% au 1er trimestre

Le groupe né de la fusion entre PSA et FCA a publié ses premiers résultats ce mercredi. Le chiffre d’affaires grimpe, le niveau de marge opérationnelle est confirmé, mais le groupe souffre de la pénurie de semi-conducteurs.

Les premiers mois de Stellantis se déroulent financièrement sans accroc. Le groupe issu de la fusion entre Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler a dévoilé ce mercredi ses résultats financiers au premier trimestre, des résultats positifs alors que la pandémie de coronavirus avaient encore entraîné des restrictions dans différents pays.

Stellantis a annoncé une hausse de 14% de son chiffre d'affaires proforma au premier trimestre, un chiffre d'affaires porté à 36,999 milliards d'euros. Les ventes combinées en volume ont progressé de 12%, à 1,618 million de véhicules.

Numéro 1 en Europe avec les ventes d'utilitaires

Né en janvier, Stellantis se place sur la plus haute marche du podium en Europe en terme de véhicules vendus (+11% sur ce continent), même devant Volkswagen, lorsqu'on inclut véhicules particuliers et utilitaires, avec des bonnes ventes pour les nouvelles Peugeot 208 et 2008, Citroën C4 et Opel Mokka.

Maserati, dont les chiffres sont présentés à part, a vu ses ventes exploser au niveau mondial (+74%, avec 5.400 exemplaires) avec le renouvellement de sa gamme, en particulier en Chine.

Les perspectives de Stellantis sont inchangées pour l'année 2021 sur ses principaux marchés, avec un rebond prévu de 10% en Europe, 8% en Amérique du Nord et 20% en Amérique du Sud. Stellantis prévoit de présenter une stratégie d'électrification de sa gamme début juillet, et ses projets pour la Chine fin 2021. Le groupe a par ailleurs confirmé son objectif de marge opérationnelle pour 2021, une marge comprise entre 5,5 et 7,5%.

Lors d'une conférence de presse cet après-midi, Stellantis a par ailleurs confirmé la fin du pooling CO2 du groupe avec Tesla, un arrêt qui permettrait d'améliorer les performances du groupe en Europe. Fiat-Chrysler avait en effet conclu un accord avec le constructeur californien de voitures électriques afin de racheter ses crédits carbone pour éviter une amende sur ses émissions de CO2. Un accord qui représenterait "quelques centaines de millions de dollars".

Un "impact supérieur" de la pénurie de semi-conducteurs au deuxième trimestre

Le groupe a cependant alerté sur la pénurie de semi-conducteurs qui touche notamment le secteur automobile. Elle a empêché Stellantis de produire 190.000 véhicules au premier trimestre.

Hier mardi, 8 des 44 usines du groupe étaient touchées, entre la suspension de certaines lignes de montage et des jours de chômage technique, a indiqué le directeur financier du groupe, Richard Palmer, lors d'une conférence de presse. La visibilité est "très limitée" et le groupe gère la situation "au jour le jour", en fonction du stock et de la rentabilité des modèles, a précisé la direction lors d'une conférence de presse selon l'AFP.

Le groupe prévient que le manque de puces électroniques, fabriquées principalement en Asie et sujettes à une demande mondiale exceptionnelle, va perdurer et avoir un "impact supérieur" au deuxième trimestre, avant une amélioration au deuxième semestre.

La pénurie n'a cependant pas que des désavantages. Les usines testent des options se voulant plus "flexibles et standardisées": la nouvelle Peugeot 308 a par exemple retrouvé des compteurs analogiques pour remplacer les compteurs numériques, introuvables.

"Ca nous permet également d'agir plus efficacement, avec un stock plus faible", ce qui est bon pour la "rentabilité" du groupe, a précisé Richard Palmer.
Pauline Ducamp