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Fiat-Chrysler veut fusionner avec Renault pour créer un nouveau géant de l'automobile

Fiat

Fiat - MARCO BERTORELLO / AFP

Le constructeur franco-italien propose la création d'un nouveau groupe détenu à parts égales avec Renault.

Coup de tonnerre dans le monde de l'automobile. Le constructeur automobile italo-américain Fiat Chrysler (FCA) a présenté lundi un projet de fusion avec son homologue français Renault, pour donner naissance au troisième groupe mondial du secteur.

Selon la proposition faite par FCA à Renault, le nouveau groupe serait détenu à 50% par les actionnaires du constructeur italo-américain et à 50% par ceux de Renault. Il serait coté à Paris, New York et Milan, a expliqué Fiat Chrysler dans un communiqué.

Le conseil d'administration de Renault va se réunir lundi matin pour étudier cette offre de fusion, a annoncé le constructeur français dans un communiqué diffusé juste après la publication de la proposition par le groupe italo-américain. "Un communiqué de presse sera diffusé après cette réunion", a-t-il précisé.

L'État actionnaire "favorable" sur le principe

Actionnaire à 15,01% de Renault, l'État français est "favorable" sur le principe à une fusion entre les deux constructeurs, mais attend de "voir les conditions" du projet, a précisé sur BFMTV-RMC ce lundi Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement.

La CGT, second syndicat du groupe français, a exigé que l'Etat conserve "une minorité de blocage permettant de faire prévaloir les intérêts français" en cas de fusion. "Si une telle fusion (...) devait se réaliser, ce sont encore les salariés (Renault et Fiat) qui paieraient de nouvelles suppressions d'emplois", redoute les élus du personnel.

Un nouveau poids lourd avec 8,7 millions de véhicules vendus

Fiat Chrysler souligne que cette fusion donnerait naissance au troisième constructeur mondial, avec des ventes annuelles de 8,7 millions de véhicules et une "forte présence dans des régions et segments clés".

Le porte-feuille de marques des deux groupes est "large et complémentaire, et fournirait une couverture complète du marché, du luxe au segment grand public", a-t-il noté.

La fusion ne se traduira par aucune fermeture de sites de production, a encore assuré FCA qui évoque des synergies annuelles supérieures à 5 milliards d'euros, qui s'ajouteront à celles déjà existantes dans le cadre de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Le conseil d'administration du nouveau groupe sera composé majoritairement de membres indépendants, selon ce projet.

Jean-Christophe Catalon avec AFP