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L'Alliance Renault-Nissan intéressée par Fiat-Chrysler?

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- - Harold CUNNINGHAM / AFP

Selon le Financial Times, l’Alliance Renault-Nissan souhaiterait reprendre des discussions menées avec Fiat-Chrysler en vue d’une acquisition. Ces discussions ne pourront cependant pas reprendre tant que l’Alliance n’aura pas résolu ses problèmes internes entre alliés historiques, Renault et Nissan.

Et si finalement, au lieu de PSA, c’était Renault qui rachetait Fiat-Chrysler? Selon le quotidien économique Financial Times ce mercredi, l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi voudrait reprendre des discussions avec le groupe américano-italien en vue d’un rachat. Mais une telle acquisition devra d’abord attendre la fin des tensions entre Renault et Nissan.

Une intégration plus avancée avec Nissan

Selon le quotidien britannique, qui cite "des personnes au fait des projets" de la marque au losange, "l"intention de Renault est de rouvrir des discussions "dès que possible" afin de rendre irréversible l'alliance [avec Nissan, ndlr] née il y a exactement 20 ans. Ce projet de fusion entre Renault et Nissan avait été lancé par Carlos Ghosn, mais suscitait de nombreuses réticences au Japon.

Après des semaines de tensions, Renault et Nissan ont affiché leur entente mi-mars et annoncé une gouvernance désormais basée sur le "consensus", lors d'une conférence de presse commune au siège de Nissan à Yokohama (banlieue de Tokyo). Le nouveau président de Renault et de l’Alliance, Jean-Dominique Senard, fait tout depuis son arrivée pour assainir les relations franco-japonaises.

Un rachat de Fiat-Chrysler

Le plan est simple, si l’on en croit le Financial Times: renforcer les liens entre Renault et Nissan, pour consolider définitivement l’Alliance. Puis, Renault-Nissan reprendra les discussions afin d’acquérir un autre groupe, en premier lieu Fiat-Chrysler. Le but d’un rachat de Fiat-Chrysler serait de garantir une taille suffisante, aussi bien en volume qu’en implantation géographique, face à Volkswagen, ou Toyota. Fiat Chrysler (FCA) apparaît parmi "les cibles privilégiées", précise le quotidien.

D'après deux sources interrogées, Carlos Ghosn avait eu des discussions "il y a deux à trois ans" avec le constructeur italo-américain, "mais la proposition avait capoté du fait de l'opposition du gouvernement français", actionnaire de Renault. Son rival PSA pourrait aussi être sur les rangs. "Tout est ouvert, si on gagne de l'argent, on peut rester maître de son avenir, on peut rêver de tout", avait déclaré début mars son patron Carlos Tavares, interrogé sur des rumeurs de mariage avec FCA.

Pauline Ducamp, avec AFP