Automobile: Valeo se sépare d'une partie de ses activités de production en Russie

L'équipementier automobile français va vendre ses activités russes de production de systèmes de transmission à la société locale NPK Avtopribor.

L'équipementier français Valeo a annoncé vendredi la vente à la société locale NPK Avtopribor de sa production de systèmes de transmission en Russie, près d'un an et demi après le déclenchement de la guerre en Ukraine. "Dans le cadre de sa décision de se désengager de ses activités de production en Russie", Valeo a conclu un "accord avec la société russe NPK Avtopribor pour la cession de l'intégralité des actifs de production de son activité systèmes de transmission en Russie", selon un communiqué du groupe.

Valeo réalisait moins de 1% de son chiffre d'affaires en Russie avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a conduit la plupart des industriels européens à quitter le pays. Si la vente n'a pas d'impact financier car "effectuée sans aucune plus-value ou moins-value", Valeo avait déprécié les actifs russes en 2022 "pour un montant total de 43 millions d'euros". L'opération "permettra aux 158 salariés russes de cette activité de conserver leur emploi", affirme Valeo, qui se réserve pendant dix ans une option de rachat, activable à partir de la sixième année.

Des "discussions avancées sont en cours" pour la vente de l'activité restante de Valeo en Russie, dans le domaine des moteurs thermiques, a précisé à l'AFP une porte-parole de l'entreprise française.

Renault a vendu Lada

Depuis l'offensive russe en Ukraine en février 2022, nombre d'entreprises européennes ont annoncé quitter le pays, souvent en y cédant leurs activités à des entreprises locales ou à l'État. Renault a notamment cédé sa participation majoritaire dans le géant automobile AvtoVAZ (marque Lada) à l'État russe, entrainant une perte de 2,3 milliards d'euros enregistrée au premier semestre 2022.

Avant l'invasion russe, plus de 500 entreprises françaises (dont 35 groupes du CAC 40) étaient présentes en Russie, selon le ministère de l'Économie.

J. Br. avec AFP