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Ascoval: les salariés votent la reprise du travail lundi

Ascoval

Ascoval - François Lo Presti - AFP

Les salariés de l'aciérie d'Ascoval dans le Nord ont voté en assemblée générale ce mercredi la reprise du travail à partir de lundi.

Les salariés d'Ascoval, qui faisaient grève et bloquaient l'aciérie du Nord depuis plus d'une semaine, ont voté en assemblée générale la reprise du travail à compter de lundi 6h00, a annoncé mercredi soir à la presse le porte-parole de la coordination syndicale Bruno Kopczynski.

"On nous ouvre une chance, on ne peut pas la laisser passer. Il faut aller jusqu'au bout", a déclaré le responsable syndical quelques heures après une réunion des différents acteurs du dossier à Bercy, où le gouvernement et le cabinet d'experts ont jugé le projet de reprise par le groupe Altifort "solide" et "viable", malgré des "fragilités" qui persistent.

La décision a été prise à l"unanimité des gens présents", selon lui, sans "un bras levé pour le non" même si "ça a été discuté".

"Le gouvernement travaille d'arrache-pied"

La secrétaire d'État auprès du ministre de l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a aussitôt salué "l'esprit de responsabilité des salariés d'Ascoval". "Le gouvernement travaille d'arrache-pied pour trouver une solution et assurer un avenir aux salariés. Notre parti pris, c'est de donner toutes ses chances à l'offre d'Altifort", a-t-elle déclaré sur Twitter.

"Le sentiment général qui ressort, c'est la crainte de se faire rouler une nouvelle fois dans la farine", a-t-il ajouté tout en se disant "plus que jamais" optimiste sur une issue favorable.

"C'est juste une étape"

L'assemblée générale a duré environ 1h45, sans la presse, et la plupart des salariés ont quitté le site directement, un peu avant 19h00.

"On essaie de faire tout ce qu'il faut. Encore une fois, c'est juste une étape, il n'y a pas de garantie qu'au bout, ça passera", a poursuivi Bruno Kopczynski, précisant que la reprise du travail se fait pour l'instant pour les "4-5 semaines demandées par Bruno Le Maire", soit début décembre.

"Ça va faire un an que les gens sont dans l'incertitude. Cette fois-ci, il faut finaliser", a dit M. Kopczynski, assurant "qu'il manque encore un peu de tonnage" de commandes pour boucler l'offre d'Altifort, qui monte un dossier sans l'aide de Vallourec, principal actionnaire et client.

J.-C.C. avec AFP