Char du futur: le franco-allemand KNDS et l'italien Leonardo nouent une alliance

Leonardo et KNDS ont signé un accord pour créer un groupe européen de défense terrestre pour développer une nouvelle génération de plateformes de véhicules blindés.

Le groupe franco-allemand KNDS et l'italien Leonardo ont annoncé mercredi avoir noué une "alliance stratégique" en vue de "créer un véritable groupe européen de défense" alors que l'Italie cherche à intégrer le programme franco-allemand MGCS de futur char de combat.

"Une telle alliance stratégique permettra la mise en œuvre de programmes en coopération entre les nations européennes, en renforçant leur base industrielle nationale et en développant la future génération de plateformes de véhicules blindés, notamment le Main Ground Combat System (MGCS)", affirment-ils dans un communiqué conjoint.

Lancé en 2017 par Paris et Berlin, le programme MGCS (sigle anglais de Système de combat terrestre principal) vise à remplacer à partir de 2035 les chars Leclerc français et les Leopard 2 allemands. Il regroupe le français Nexter et l'allemand KMW, mariés au sein de KNDS, et l'allemand Rheinmetall.

Statut d'observateurs

Les ministres français et allemand de la Défense, Sébastien Lecornu et Boris Pistorius, se sont dit fin septembre ouverts à l'incorporation dans le programme de pays intéressés, comme l'Italie ou les Pays-Bas, sans doute avec un statut d'observateurs dans un premier temps.

Le groupe de défense Leonardo, présent dans l'aéronautique et l'électronique de défense, a intégré en 2015 dans son portefeuille Oto Melara, le constructeur historique des chars et blindés italiens.

Benaouda Abdeddaïm : L'Allemagne s'allie à l'Espagne, l'Italie et la Suède pour un futur char de combat - 07/09

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Leonardo et KNDS ont parallèlement signé un "accord pour la mise en œuvre conjointe du programme d'acquisition de chars de combat avec une solution basée sur Leopard 2A8", ajoutent-ils. L'Italie a fait part au cours de l'été de son intention de commander 133 de ces chars de combat produits par KMW et Rheinmetall, très demandés depuis le début de la guerre en Ukraine.

"Cette alliance vise à créer de nouvelles capacités de production et de développement en Italie et à les utiliser pour de futurs projets européens d'exportation", détaillent les deux groupes.

PS avec AFP