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Casino: InVivo cherche toujours à nouer un partenariat industriel

Invité de BFM Business, Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, réagit aux deux offres déposées pour la reprise du distributeur en difficulté.

Deux offres ont donc été déposées pour le groupe Casino, selon des informations de BFM Business. L'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, associé à Marc Ladreit de Lacharrière, propose une augmentation de capital de 1,8 milliard d'euros pour renflouer le groupe Casino. Ils financeront cette augmentation de capital à hauteur de 900 millions d'euros, afin d'avoir 50% du capital de Casino.

L'autre offre, celle du trio Zouari-Niel-Pigasse reste sur le montant que Casino réclamait, à savoir un renforcement des fonds propres de 900 millions d'euros, financés par les trois hommes d'affaires. Leur offre est également conditionnée à la réduction de moitié de la dette du groupe Casino.

Rappelons que le trio est également actionnaire de Teract, détenu par la coopérative agricole InVivo qui a un temps regardé le dossier Casino avant de renoncer.

Invité de BFM Business ce mardi, Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, réagit à ces deux offres. Il estime que l'augmentation de l'offre de Daniel Kretinsky "n'est pas une surprise" compte tenu "de la dégradation significative de la dette, c'est logique pour redonner une chance à Casino de rebondir".

"Il faudra beaucoup plus qu'un milliard"

Le dirigeant estime qu"'il faudra beaucoup plus qu'un milliard pour relancer l'activité". Le risque, une liquidation et une vente à la découpe du distributeur: "sauf à trouver des partenaires solides".

Si InVivo a abandonné le projet de rapprochement financier avec le groupe Casino, il estime qu'un partenariat industriel est toujours possible. D'autant plus si le trio Zouari-Niel-Pigasse remporte la mise.

"On a toujours dit qu'on voulait continuer à discuter sur le volet industriel. On a levé le crayon certes mais on va attendre de regarder comment le groupe va se recomposer pour trouver des partenariats industriels" explique-t-il.

Et de poursuivre: "Dans le volet agricole, ce sont des clients. On regarde les options industrielles à la sortie, on verra fin juillet ou début septembre où nous en sommes en termes de tour de table. Est-ce que Casino aura résolu son problème de dette et quelle gouvernance sera aux manettes? (...) Nous, on sera ouvert à la discussion".

Pour autant, Casino met déjà en place des partenariats industriels, notamment avec un concurrent direct de Teract, à savoir Grand Frais. "C'est stimulant, ça fait partie des lois du commerce" plaisante Thierry Blandinières.

"Je crois que c'est de bonne guerre. En plus, c'est juste une lettre d'intention, ils vont découvrir le dossier Casino... Est-ce qu'on arrive aux mêmes conclusions à la fin? On verra bien. Nous, on connaît bien le sujet, on sait exactement de quoi on parle", assène le dirigeant.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business