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Pourquoi Teract a-t-il renoncé à son offre de rachat de Casino?

Le groupe Teract a récemment abandonné son projet de rapprochement avec le groupe Casino.

Le groupe Teract, détenu par la coopérative agricole InVivo, a annoncé la semaine passée avoir abandonné le projet de rapprochement avec le groupe Casino dans les activités de distribution.

"On arrivait à la fin d'une première séquence", c'est-à-dire les trois mois de négociations exclusives, et "il fallait tirer les conclusions de la première séquence", a déclaré ce lundi matin Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, sur le plateau de BFM Business.

"Les conditions ont changé par rapport au mois de février. Le dossier Casino est devenu plus complexe: plus de dettes, un recul sur les parts de marché", a expliqué Thierry Blandinières.

Les équipes de Teract ont notamment trouvé plus d’un milliard d’euros de dette supplémentaire alors qu’il est déjà surendetté. "Il y a un sujet de dettes, qui n'est pas nouveau, mais qui est encore plus important qu'avant", a noté le directeur général d'InVivo. "Est-ce que Casino va pouvoir repartir, relancer la machine ?", s'est-il interrogé, précisant ensuite que "les conditions n'étaient pas réunies pour signer quoi que ce soit" à l'heure actuelle.

"À l'écoute de nouvelles discussions"

"Avec Casino ou sans Casino", "on va aller au bout" du projet Teract, regroupant depuis peu des enseignes de jardinerie, une chaîne de boulangerie et 190 coopératives agricoles, a assuré Thierry Blandinières, expliquant que "le dossier Casino permettait d'accélérer ce projet".

"Teract va garder son projet industriel, va regarder ce qu'il se passe et on verra dans trois, quatre, cinq mois où l'on en est" et, d'ici là, "on est reste à l'écoute de nouvelles discussions", a-t-il déclaré.

"On continue à discuter sur les projets industriels de structuration de filière, potentiellement de centrales d'achat communes ou aussi de partenariats commerciaux", a poursuivi Thierry Blandinières. "Tout le monde est encore autour de la table, mais il faut qu'on redéploie différemment notre projet".

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV