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La guerre en Ukraine pourrait coûter 200.000 emplois salariés à la France
Même si l'open space ne les fait pas rêver, un salarié français sur deux met en avant que cette organisation permet de faire circuler l'information. - Willis- 23P- Flickr- CC
La guerre en Ukraine pourrait peser sur l'emploi en France. Le cabinet d'études Asterès estime que le conflit coûtera un point de PIB, soit une perte d’environ 200.000 emplois privés, selon un scénario élaboré le 7 mars, date à laquelle aucun embargo sur les énergies russes n'était encore en vigueur. Les Etats-Unis ont depuis décidé de bloquer les importations de gaz et de pétrole russes sur leur territoire.
"L'impact de la guerre amputerait le PIB français d’environ 1%, notamment du fait de la hausse des prix qui affectera le pouvoir d'achat des ménages et par une baisse des exportations vers la Russie et l’Ukraine. A productivité constante, 1% de l’économie française représente environ 200.000 emplois salariés privés, sur 20 millions", affirme le cabinet dans son communiqué.
50.000 nouveaux emplois en 2022
Pour autant, Asterès reste pour le moment optimiste pour l'année en cours. Le cabinet prévoit que l'emploi salarié privé devrait continuer de progresser en France, avec environ 50.000 nouveaux emplois en 2022. La croissance devrait perdurer en 2022, mais en ralentissant suite à l'envolée attendue des prix de l'énergie à cause du conflit ukrainien.
D'après Asterès, la croissance devrait être d'un peu plus de 2% en 2022, contre 3,5% anticipé avant le déclenchement du conflit.
"Si l’on considère un gain annuel de productivité du travail de 1,5%, soit le rythme structurel moyen de croissance de la productivité, il en résulte une hausse de l’emploi salarié privé d’environ 0,5 %, soit 50 000 emplois sur l’ensemble de l’année 2022", écrit le cabinet.
En France, l'emploi salarié a retrouvé ses couleurs après la crise avec 106.900 nouveaux emplois au quatrième trimestre 2021. Sur l'ensemble de l'année écoulée, environ 700.000 emplois privés ont été créés, soit un niveau supérieur à celui de l'avant-crise avec 380.000 emplois supplémentaire. Mais des disparités existent selon les secteurs. L'industrie a ainsi perdu 33.900 emplois par rapport à 2019.
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