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Le salaire médian des diplômés Bac+5 a augmenté de 7% en 2023

Ces rémunérations varient beaucoup en fonction de la renommée des écoles de formation, selon une étude.

Face à l'inflation et à un marché du travail tendu, les entreprises n'ont pas hésité cette année à fortement augmenter les salaires à l'embauche, notamment pour attirer les jeunes diplômés Bac+5 (école d'ingénieurs ou de commerce).

Ainsi, selon une étude* menée pour WTW, le salaire annuel brut médian de ces profils (moins de deux ans d'expérience) a bondi de 7% en moyenne cette année à 43.000 euros brut par an.

Rappelons que le salaire médian signifie que 50% d'une population gagne plus que ce niveau et 50% moins.

Le chiffre de la semaine : la hausse moyenne des salaires en 2024 – 17/11
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Ces rémunérations varient beaucoup en fonction de la renommée des écoles de formation. Ainsi, "un jeune diplômé d’une école d’ingénieurs prestigieuse, dite de 1er rang (comme HEC, l'ESSEC ou Polytechnique et Telecom Paris, NDLR), pourra quant à lui prétendre à un salaire annuel médian de 43.500 euros pour sa première année", peut-on lire.

Des grilles de salaires régulièrement mises à jour

À l’inverse, un diplômé issu d'une école dite de 3e rang pourra prétendre à 38.000 euros, soit 13% d’écart.

"Concernant les formations et filières spécifiques, le salaire annuel de base à l’embauche est de 40.500 euros tandis que pour les jeunes diplômés ayant suivi un cursus universitaire, il s’établit à 38.000 euros", poursuit l'étude.

Pour une formation type BTS, DUT, DEUG (Bac+2), la rémunération médiane est de 31.000 euros tandis que les jeunes diplômés d'une Licence ou d'une Maîtrise bénéficient d'un salaire médian de 36.000 euros.

L'étude note par ailleurs que 52% des entreprises disposent d’une grille de rémunération dédiée aux jeunes diplômés, une grille qui s'applique dans 79% des cas et qui est mise à jour une fois par an dans 71% des entreprises interrogées.

Si le salaire est un critère de choix important, les jeunes diplômés prennent en compte d'autres éléments comme le recours au télétravail, la qualité des bureaux, les valeurs de l'entreprise, les formations ou les possibilités d'évolution pour décider ou pas de signer un contrat.

D'autres stratégies déployées pour séduire les jeunes diplômés

Selon l'étude, 85% des entreprises ont donc déployé une stratégie de développement en interne (formation, mobilité), 77% ont mis en place un modèle hybride (présentiel/télétravail) dans le cadre d’une politique de flexibilité et 62% ont développé une stratégie d’onboarding (intégration).

"Dans un contexte de versatilité des jeunes talents, la rémunération attractive seule ne suffit plus à les retenir, d’autant que la hausse des prétentions salariales n’est qu’une réponse à celle du coût de la vie. Les entreprises doivent donc redoubler d’efforts pour offrir une expérience collaborateur qui réponde à leurs attentes en termes de flexibilité, d’évolution de carrière et de quête de sens", commente Radia Rafil, Rewards Data Intelligence Lead Consultant au sein de WTW en France.

*: L’enquête Jeunes Diplômés 2023 de WTW a été menée du 13 avril au 30 juin 2023. Elle repose sur une base de données d’environ 12.300 de collaborateurs ayant moins de 2 ans d’expérience et disposant d’un Bac +2 à Bac +5 au sein d’un panel de 63 entreprises en France.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business