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Retraites: Olivier Véran estime qu'il n'y a pas "besoin de médiation" pour parler avec l'intersyndicale

Le porte-parole du gouvernement a rejeté la demande de médiation de Laurent Berger, assurant que le gouvernement était prêt à renouer directement le dialogue avec les syndicats.

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a opposé ce mardi une fin de non-recevoir à la demande de médiation formulée par le leader de la CFDT Laurent Berger, opposé à la réforme des retraites, estimant qu'"on peut se parler directement".

"Nous saisissons la proposition de Laurent Berger de se parler, mais directement. Nul besoin de médiation", a assuré le porte-parole, lors du compte-rendu du conseil des ministres qui s'est tenu lors de la 10e journée d'actions contre ce texte à l'appel de tous les syndicats unis. "Il n'y a pas de médiateur dans la République quand on peut se parler directement", a-t-il insisté en réponse à cette proposition de Laurent Berger, soutenue par l'intersyndicale.

"Le président de la République l'a dit: il est prêt à recevoir l'intersyndicale dès lors, parce que nous respectons nos institutions, que le Conseil constitutionnel se sera prononcé sur la conformité de notre texte de loi", a détaillé Olivier Véran, soit pas avant la fin du mois d'avril.

"Ensuite, la première Ministre se tient à disposition des syndicats pour les recevoir très directement, pour pouvoir parler", a-t-il ajouté.

"Trouver une voie de sortie"

"Il faut prendre un mois, un mois et demi, pour demander à une, deux, trois personnes de faire de la médiation", a déclaré Laurent Berger ce mardi sur France Inter, appelant à un "geste d'apaisement pour trouver une voie de sortie". "Si on part sur une pause de un mois et demi et une médiation, au final on ne fait pas passer la réforme", a assuré une source gouvernementale.

Selon Olivier Véran, rien n'empêche "dans l'intervalle" de la décision du Conseil constitutionnel, "de commencer à discuter des modalités d'application des différents éléments du texte" qui porte l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans au lieu de 62 aujourd'hui et jette régulièrement plus d'un million de personnes dans les rues depuis deux mois.

Olivier Véran a également rappelé les autres sujets de discussions possibles avec les syndicats "pour faire progresser les droits des travailleurs": "répartition de la valeur au sein de l'entreprise", "les fins de carrière", "les petits salaires en dessous du SMIC".

P.L. avec AFP